Le puceron des spirées est originaire d’Extrême-Orient, mais il a depuis été propagé, accidentellement, sur l’ensemble du globe. Son introduction en Amérique du Nord remonte au moins à 1907.

Cet insecte produit plusieurs générations par année. L’hibernation s’effectue au stade d’œuf, sur les bourgeons axillaires des plants de spirées (Spirea spp.), qui sont les hôtes primaires de cet insecte. Au printemps, les œufs éclosent et les jeunes larves commencent à s’alimenter sur les jeunes feuilles en croissance. D’une à quelques générations se développent sur l’hôte primaire, puis des individus ailés commencent à apparaître au sein des colonies. Ces derniers vont ensuite migrer sur un hôte secondaire, qui peut appartenir à de nombreuses espèces de plantes. Les femelles vont alors se reproduire par parthénogenèse (reproduction asexuée) et produire des colonies dont les générations vont se succéder. Les femelles adultes déposent leurs larves directement sur le plant; il n’est donc pas rare d’observer différents stades de développement sur un même hôte. À l’automne, des individus ailés vont migrer de nouveau sur des plants de spirées, sur lesquels ils vont se reproduire de manière sexuée. Les femelles qui se sont accouplées vont pondre leurs œufs directement sur l’hôte, sur lequel ces derniers passeront l’hiver.

Le puceron des spirées est très polyphage; il peut s’alimenter de plus d’une cinquantaine d’espèces végétales. Au Québec, c’est principalement sur les pommiers qu’on observe des dommages produits par cette espèce. Les infestations printanières sont particulièrement dommageables. Les plants infestés présentent une croissance réduite. Les feuilles peuvent devenir fortement déformées et les fleurs tombent au sol avant de produire un fruit. Le feuillage devient contaminé par du miellat pouvant provoquer l’apparition de fumagine. Ce puceron  est également un vecteur du closterovirus de la tristeza des agrumes.

Dépistage : Il est possible d’observer des pucerons ailés en été et à l’automne, surtout lorsque les infestations sont importantes. Ils sont généralement repérables dans des colonies mixtes avec le puceron vert du pommier.

Contrôle biologique : Quelques parasitoïdes s’attaquent au puceron de la spirée, dont Aphelinus mali et Diaeretiella rapae.

Le puceron de la spirée est fréquemment confondu avec le puceron vert du pommier (Aphis pomi). Une observation au microscope est nécessaire pour les différencier.
Le puceron de la spirée présente une résistance à certains insecticides.

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http://www.cabi.org/isc/datasheet/6221