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À la face supérieure des feuilles de bleuet en corymbe, présence de taches rouges. À la face inférieure, vis-à-vis les taches rouges, présence de pustules jaunes à orange (non visible ici). Ces symptômes sont causés par Pucciniastrum sp., champignon responsable de la rouille de la pruche chez le bleuet en corymbe. Il s’agit probablement de Pucciniastrum vaccinii.
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Généralités
Les rouilles sont des maladies complexes causées par des champignons qui sont des parasites obligatoires. Elles sont autoïques ou hétéroïques. Dans sa forme la plus complexe, les rouilles ont cinq types de spores (spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore).
La rouille de la pruche est une rouille hétéroïque. Elle a besoin de deux hôtes pour compléter son cycle. Au Québec, le champignon fait une partie de son cycle sur la pruche de l’est (Tsuga canadensis) et l'autre sur le bleuetier. Il affecte le bleuet en corymbe et le bleuet nain. La présence de la rouille de la pruche sur le bleuet nain laisse présager que cette rouille se comporte parfois comme une rouille autoïque, court-circuitant son passage sur la pruche de l’est pour affecter directement le bleuet nain puisque la pruche de l’est n’est pas présente dans les régions plus nordiques où le bleuet nain est cultivé (Lac-Saint-Jean, Côte-Nord). La rouille de la pruche est une maladie rare et mineure. Les rendements ne sont généralement pas affectés.
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Symptômes Feuille : à la face supérieure, les taches sont d’abord jaunes jusqu’à la mi-saison puis deviennent rouges à brunes. Dans les cas extrêmes, les feuilles se couvrent de taches nécrotiques. À la face inférieure, vis-à-vis les taches à la face supérieure, présence de pustules jaunes à orange (urédies) au centre des taches. Les symptômes apparaissent quand les feuilles commencent à changer de couleur à l'automne. Chute prématurée des feuilles.
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Ne pas confondre La rouille de la pruche peut être confondue avec d’autres maladies foliaires à champignon ou à virus.
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Cycle vital Le champignon hiverne sous forme de télies sur les feuilles de bleuet en corymbe tombées au sol. Au printemps, les télies matures éjectent des téliospores qui germent et forment des basides et des basidiospores qui vont infecter les aiguilles de la pruche. Des pycnies se développent sur les aiguilles et forment, au début de l’été, des écidies sur la pruche. Ces écidies libèrent des écidiospores qui sont transportées par le vent sur le bleuet. Au milieu de l’été, des urédies se forment à la face inférieure des feuilles de bleuet et forment des urédospores qui provoquent les infections secondaires tout au long de l’été. À l’automne, des télies contenant des téliospores sont formées dans les cellules de l’épiderme des feuilles infectées et tombent au sol, complétant le cycle de la maladie. Les symptômes sur le bleuet peuvent être observés jusqu’à 400 m des pruches.
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Méthodes de lutte Pour contrôler la rouille de la pruche, il faut implanter les bleuetières loin des pruches de l’est. Quelques cultivars sont résistants. La lutte chimique n’est pas disponible.
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Traitements phytosanitaires
Références/liens Caruso F. L. & Ramsdell D. C. (Eds) (1995). Leaf Rust. Dans
Compendium of Blueberry and Cranberry Diseases. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 20-22.
Lambert L., Laplante G. H., Carisse O. & Vincent C. (2007). Rouille de la pruche du bleuet en corymbe. Dans
Guide de maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 221-222.
http://www.agrireseau.qc.ca/lab/documents/Rouille%20du%20bleuet.pdf
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