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Sur l’épiderme d'une carotte (cv 'Sum 255') provenant d’un champ, présence de lésions noires, superficielles et irrégulières. La chair est sans symptôme. Les observations microscopiques ont révélé la présence de chlamydospores du champignon Berkeleyomyces basicola (syn. Thielaviopsis basicola), responsable de la pourriture noire des racines.
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Généralités
Le champignon Berkeleyomyces basicola (syn. Thielaviopsis basicola) affecte une vaste gamme d’hôtes, particulièrement les plantes ornementales (bégonia, cyclamen, fuchsia, gerbéra, pensée, poinsettia, etc.) et les légumes (carotte, concombre, haricot, pois, tomate). Au Québec, la pourriture noire des racines de la carotte est une maladie occasionnelle et mineure. Elle est observée occasionnellement en postrécolte et très rarement au champ. La pourriture noire des racines survient plus fréquemment dans les sols à fortes teneurs en matière organique (sols acides) que dans les sols minéraux. Sur les organes affectés, la coloration noire caractéristique de cette maladie est causée par les chlamydospores.
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Symptômes Feuille : présence de jaunissement, de défoliation, de rabougrissement et de flétrissement. Les symptômes foliaires sont une conséquence du mauvais fonctionnement du système racinaire.
Collet : présence de fentes longitudinales noires, de renflement et d’une pourriture noire.
Racine : au début, présence de petites lésions rouges à brunes. Elles s’agglomèrent, forment des zones irrégulières de 3 à 20 mm de diamètre, sont distribuées au hasard sur l’épiderme et deviennent noires. Le système racinaire peut devenir complètement noir et pourrir. Les lésions sont superficielles ou entrent profondément dans le cortex. Retard de croissance de la racine pivotante.
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Ne pas confondre
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Cycle vital Le champignon Berkeleyomyces basicola survit plusieurs années dans les sols ou les résidus de culture sous la forme de chlamydospores. La germination des chlamydospores est optimale à 25 °C et stimulée par les exsudats racinaires et survient lorsque le pH du sol se situe entre 5,0 et 8,5. Les hyphes pénètrent directement la plante ou entrent par les blessures ou les orifices naturels. Les hyphes croissent entre et dans les cellules de la plante et produisent des chlamydospores et des endoconidies. La maladie est plus importante lorsque les plants croissent dans un sol frais (13 à 17 °C), mal drainé et dont le pH est neutre à alcalin (> 7). Cette maladie est principalement propagée par le matériel, le sol, les surfaces de travail mal nettoyées et désinfectées et l’eau (éclaboussure). Le champignon peut se propager d’un plant infecté à un plant sain par contact racinaire.
Chez la carotte, les symptômes ne sont visibles que lorsqu’elles ont été lavées, classées et entreposées dans des sacs de polyéthylène, à des températures et des taux d’humidité relative trop élevés. Le problème est rarement grave lorsque les carottes sont entreposées dans des conditions optimales (0 et 1 °C et 98 à 100 % d’humidité relative). C’est le contact entre le sol infecté et les blessures causées lors de la récolte ou en postrécolte qui initient les infections.
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Méthodes de lutte Une fois la maladie installée, la lutte phytosanitaire est ardue. De bonnes mesures prophylactiques sont à privilégier pour éviter son développement. Il faut minimiser les blessures pendant la récolte et le triage. Les carottes doivent être rapidement refroidies et entreposées dans les conditions idéales. La lutte chimique est efficace lorsqu’utilisée en prévention.
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Références/liens
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