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  1. Rhizoctone commun (racines) - Chou chinois (pé-tsai)
  2. Rhizoctonia root rot
Champignon :
  1. Stade sexué : Thanatephorus cucumeris
  2. Stade asexué : Rhizoctonia solani

Jaunissement en forme de « V » débutant à l’apex des feuilles de chou chinois

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Sur des feuilles basales et médianes de chou chinois provenant d’un champ, présence de taches jaunes en forme de « V » à l’apex ou à la marge du limbe. Les tests de biologie moléculaire (PCR) ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable du rhizoctone commun. Aucune bactérie phytopathogène n’a été détectée des tissus affectés. Le symptôme observé est atypique du rhizoctone commun. Normalement, la maladie affecte le bas de la tige près du sol ou la base des vieilles feuilles.
 
La conseillère agricole mentionne que près de 50 % des plants affectés sont distribués de manière éparse au champ. En 2014, les conditions climatiques ont été chaudes, avec de la pluie abondante, des vents violents et quelques périodes de sécheresse. La présence d’un jaunissement en forme de « V » est caractéristique de la nervation noire (Xanthomonas campestris subsp. campestris (Xcc)). La conseillère mentionne que les symptômes ressemblent un peu à la nervation noire, mais que ceux notés sur cet échantillon sont différents de ceux observés habituellement dans cette culture lorsqu’il y a de la nervation noire. Les feuilles touchaient probablement au sol (R. solani) ou ont été exposées aux éclaboussures (eau et sol), ce qui est fort plausible considérant les conditions climatiques observées en 2014.
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Généralités
Rhizoctonia solani est un champignon ubiquiste qui affecte de nombreuses cultures et différents organes. Il se manifeste particulièrement sur les organes qui sont en contact avec le sol froid et humide. Les plus grands dommages surviennent principalement au printemps, les semaines suivant la plantation, si le sol est froid et humide. Le champignon se tient généralement dans la couche supérieure du sol (15 à 20 premiers centimètres) où il colonise la matière organique. Une fois colonisé, le sol demeure infecté de façon permanente. Les symptômes apparaissent en foyer ou en rangée. Chez les crucifères, la maladie est occasionnelle et mineure.
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Symptômes
Plantule : les parties souterraines (semence, hypocotyle, racines) peuvent être affectées, causant de la fonte des semis en préémergence. En postémergence, les plantules montrent une zone translucide encerclant la tige (“wirestem”) près de la surface du sol. Les plantules flétrissent et s’affaissent.
 
Feuille : présence d’un jaunissement du feuillage et de tissus nécrotiques noirs sur les pétioles extérieurs près du collet. Les feuilles externes montrent rapidement de la sénescence et meurent prématurément. Les pétioles affectés demeurent attachés au collet et forment une rosette de feuilles mortes.
 
Tige : présence d’une coloration rougeâtre à brunâtre, sèche et ferme dans la partie basale de la tige, près du sol. Les plants matures montreront des chancres ou des bandes rougeâtres à brunâtres. Parfois présence d’un mycélium brun ou de petits sclérotes bruns à noirs.
 
Collet : présence de taches ou de lésions déprimées, profondes, rouges à brun foncé à noires au collet et/ou dans la partie supérieure de la racine. Les plants matures montreront des chancres rougeâtres à brunâtres.
 
Racine : les tissus affectés sont brun noir à noir et à mesure que la maladie se développe, des lésions et des fentes peuvent apparaître et pénétrer plus profondément dans les tissus. Le champignon peut affecter les racines à différents endroits. La délimitation des tissus sains et affectés est nette et apparaît souvent par une ligne brun foncé à noire.
 
Plante entière : les plants affectés peuvent casser au niveau du sol, montrer une pourriture importante des tissus atteints, flétrir et s’affaisser.
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Cycle vital
Le champignon hiverne sous la forme de mycélium ou de sclérotes dans le sol, dans les résidus de cultures et la matière organique. On peut également le retrouver sur et à l’intérieur des semences. Rhizoctonia peut également survivre très longtemps comme saprophyte dans les sols en colonisant des déchets végétaux des plantes hôtes infectées. Rhizoctonia solani possède un mycélium stérile, il ne produit donc aucune spore. Au printemps, les sclérotes germent et produisent du mycélium qui peut infecter directement la cuticule et l’épiderme des jeunes tissus succulents ou pénétrer par les blessures ou les ouvertures naturelles (hydatodes, stomates). La dissémination du champignon se fait par le vent, l’eau (pluie, éclaboussure et irrigation), les particules de sol contaminées et la machinerie. Rhizoctonia solani cause la destruction rapide des tissus par le biais d’une action vive et destructrice de ses enzymes. Le réseau mycélien formé sur les tissus et le sol progresse pour envahir les organes sains et assurer sa propagation. La température du sol et la compaction du sol jouent un rôle plus important que l’humidité dans le développement de la maladie. L’infection et le développement de la maladie se produisent lorsque la température de l’air se situe entre 15 et 18 °C. Ces conditions ralentissent le développement de la plante et accentuent celui du champignon. La sensibilité des plants au rhizoctone diminue avec la maturité des plants. Chez les crucifères, le stade « plantule » est plus sensible à cette maladie.
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Méthodes de lutte
Pour diminuer le rhizoctone commun dans les sols, il faut privilégier l’utilisation de semences saines, les sols bien drainés et aérés, assurer une bonne circulation d’air entre les plants afin d’abaisser l’humidité, minimiser les blessures et faire une rotation des cultures (> 3 ans) avec des plantes non hôtes (céréales, maïs). Chez les légumes racines, cultiver les légumes sur des buttes ou des planches afin de limiter le buttage des racines avec du sol contaminé. En entrepôt, avoir des conditions d’entreposage impeccables et une bonne hygiène des lieux.
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Traitements phytosanitaires Références/liens
Richard C. & Boivin G. (1994). Maladies à Rhizoctonia. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 110-112. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch8-cruciferes.pdf)

Rimmer S.R., Shattuck V.I. & Buchwaldt L. (Eds) (2007). Rhizoctonia Diseases. Dans Compendium of Brassica Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 39-41.

http://ipm.illinois.edu/diseases/rpds/902.pdf
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