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  1. pH élevé (neutre à basique) et carence en bore (B) - Gerbéras

Taches pourpres sur pédoncule d'une fleur de gerbéra

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Sur le pédoncule d’une fleur de gerbéra cultivé en serre, présence de longues taches rougeâtres, au centre déformé et à contours diffus, pouvant mesurer quelques cm de longueur. Il peut y avoir jusqu’à dix taches par pédoncule. Elles sont davantage concentrées dans la partie basale du pédoncule que près de la fleur. Les tests de laboratoire pour la détection d’agents pathogènes se sont avérés négatifs. Par contre, l’analyse du substrat a révélé un pH très élevé (entre 7,8 et 8,1). Le gerbéra se cultive dans un sol dont le pH doit être entre 5,5 et 6,2. Les symptômes sont causés par un pH trop élevé, ce qui a limité ou empêché l’absorption du bore dans la plante. Une analogie peut être faite entre ces symptômes et ceux observés sur le céleri lorsque la gerçure des pétioles est induite par une carence en bore.
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Généralités
Dans les sols, le bore se retrouve majoritairement dans la matière organique et devient disponible à mesure que la matière organique est décomposée par l’activité microbienne. Dans la solution du sol, le bore est présent sous la forme non ionique, il n’est donc pas lié aux colloïdes du sol. À cause de cette particularité, le bore est un élément du sol très mobile, mais facilement lessivable.
 
Dans la plante, le bore joue un rôle essentiel dans le développement des parois cellulaires, la division cellulaire, le transport et l’utilisation des sucres, la pollinisation et le développement des fruits et des graines. Le bore est relativement immobile dans la plante et difficilement acheminé vers les points de croissance (bourgeons, jeunes feuilles et fleurs). Le bore et le calcium ont un comportement similaire dans la plante.
 
En général, la carence en bore est occasionnelle et mineure chez la majorité des plantes. Certaines plantes sont plus exigeantes que d’autres (crucifères, maïs) et à l’occasion, elle peut causer des pertes économiques importantes. Chez les plantes ornementales, l’impatiens, la pensée, le pétunia et la sauge (Salvia) sont sensibles, particulièrement dans les plateaux de multiplication. Au champ, une méthode simple permet de vérifier si le bore est responsable des symptômes. Il s’agit de faire une application foliaire de bore sur un groupe de plants et d’effectuer un suivi sur les parties apicales au cours des jours suivants et de voir si les plants se rétablissent.
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Symptômes
Bourgeon terminal : peut brunir, être déformé, desséché et mourir. Parfois chute prématurée des bourgeons.
 
Feuille : présence d’un jaunissement à rougissement de la marge des jeunes feuilles qui progresse entre les nervures. Des brûlures succèdent aux anomalies de coloration. Les feuilles sont petites, déformées et le pétiole est plus épais.
 
Fleur : peuvent être plus petites, déformées, desséchées et mourir. Diminution du nombre de fleurs et parfois chute prématurée.
 
Tige : fragile, cassante et courte. Épinastie et entrenœuds courts. La partie terminale est affectée en premier. Prolifération de tiges donnant un aspect de « balai de sorcière » ou de “zipper.

Plant : ont une croissance réduite, avec la mort des points de croissance. Mauvais aoûtement.
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Conditions favorables
La carence en bore est répandue dans les sols à pH alcalin (7,0 à 8,5) ou très acide (3,5 à 4,5), secs (nuit à l’absorption), sableux (lessivage élevé) ou pauvres en matière organique et dans des cultures produites sous des climats pluvieux ou qui sont trop irriguées (lessivage élevé).
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Prévention
Pour éviter la carence en bore, il faut irriguer pour maintenir une humidité constante du sol, cultiver dans des sols bien drainés, faire des analyses de sol régulièrement, maintenir un pH adéquat selon la culture et augmenter le niveau de matière organique des sols. On peut lutter contre la carence en bore par des applications au sol ou des traitements foliaires de bore soluble (Solubor, Borax). Il faut faire attention avec ces produits, car les taux d'application sont très faibles et il est facile d'en appliquer de façon excessive.
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Références et liens
Gibson J. L., Pitchay D. S., Williams-Rhodes A. L., Whipker B. E., Nelson P. V. & Dole J. M. (2007). Impatiens. Dans Nutrient Deficiencies in Bedding Plants : A Pictorial Guide for Identification and Correction. Ball Publishing, Batavia, Illinois. p. 186-197.

http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch7-celeri.pdf
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