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À la face supérieure d’une feuille de chou rouge provenant d’un champ, présence de taches circulaires beiges à brunâtres avec une marge foncée et entourée ou non d’un halo jaune. Les taches sont réparties entre les nervures et elles sont souvent tombées. Les tests de laboratoire et de pouvoir pathogène sur des plantules de chou ont révélé la présence de la bactérie Xanthomonas campestris pv. armoraciae, responsable de la tache bactérienne.
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Généralités
La tache bactérienne (Xanthomonas campestris pv. raphani) est spécifique aux crucifères et aux mauvaises herbes de cette famille de plantes. Toutes les crucifères sont sensibles, particulièrement le brocoli, le chou, le chou-fleur et le radis. Les températures fraîches qui règnent dans les serres (< 15 à 18 °C) lors de la production de transplants favorisent l’expression des symptômes de la maladie. C’est une maladie occasionnelle mais qui peut être sévère.
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Symptômes
Feuille : présence de petites taches circulaires beiges à brunes délimitées par une marge foncée et entourée ou non d’un halo jaune. À la face inférieure, les taches sont entourées d’un halo humide. Les taches sont toujours localisées entre ou près des nervures et peuvent se regrouper pour former des zones nécrotiques près des nervures. Elles peuvent tomber, donnant un aspect criblé à la feuille. Le pétiole peut avoir des lésions noires.
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Ne pas confondre
Cette maladie est parfois confondue avec la
nervation noire (
Xanthomonas campestris pv.
campestris) mais contrairement à la nervation noire, la tache bactérienne requiert une température plus fraîche pour sa croissance et de longues périodes d’humidité. La tache bactérienne peut également être confondue avec la
tache noire alternarienne (
Alternaria brassicicola). Dans ce cas, la tache alternarienne montre des taches noires circulaires à irrégulières avec un centre nécrotique.
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Cycle vital/épidémiologie
La bactérie survit dans les résidus de culture infectée, les mauvaises herbes de la famille des crucifères, sur et dans la semence et dans le sol (40 à 60 jours). Elle pénètre dans les feuilles par les stomates et colonise les tissus du limbe entre les nervures. L’infection n’est pas systémique, contrairement à la nervation noire. La bactérie est dispersée par l’eau (pluie, éclaboussures, irrigation par aspersion), les insectes, la machinerie, les outils et les travailleurs.
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Méthodes de lutte
Pour empêcher le développement de la maladie, il faut privilégier l’utilisation de semences certifiées et de transplants sains, employer du matériel neuf ou désinfecté pour la production de transplants, assurer un bon espacement entre les plants pour diminuer l’humidité, éliminer les transplants infectés ou suspects et éviter l’irrigation par aspersion. Favoriser la rotation des cultures (3 ans) avec des plantes non hôtes comme les solanacées et les cucurbitacées, les sols bien drainés, lutter contre les insectes, enfouir rapidement les résidus de culture pour accélérer leur décomposition et éliminer les mauvaises herbes de la famille des crucifères. Des cultivars résistants sont parfois disponibles.
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Références et liens
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