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  1. Flétrissement bactérien (syn. Flétrissement bactérien des solanacées) - Tomate
  2. Southern bacterial wilt
  3. Bactérie : Ralstonia solanacearum (syn. Burkholderia solanacearum )

Brûlures foliaires et primordia de racines sur tige de tomate

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Deux jeunes plants de tomate de serre montrent des brûlures entières de certaines feuilles tandis que d’autres demeurent vertes. Les feuilles s’enroulent vers le haut. Des primordia de racines adventives sont également visibles sur la tige (voir cercles). Le système vasculaire était fortement bruni (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence de la bactérie Ralstonia solanacearum, responsable du flétrissement bactérien des solanacées. Les plants provenaient de la Géorgie aux États-Unis.
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Généralités
Au Canada, le flétrissement bactérien des solanacées est issu de plants infectés provenant généralement du sud des États-Unis. Cette maladie est considérée comme occasionnelle et mineure. Elle est observée en champ et en serre, mais nos conditions climatiques hivernales ne permettent pas la survie de la bactérie au champ. En plus de la tomate, le flétrissement bactérien des solanacées affecte le poivron et l’aubergine. La bactérie Ralstonia solanacearum peut attaquer plus de 250 espèces de plantes réparties dans 50 familles botaniques. Les symptômes apparaissent en foyers qui sont peu évolutifs.
 
Au champ, un test rapide permet de distinguer le flétrissement bactérien des solanacées des maladies causées par des champignons vasculaires (Fusarium, Verticillium). Il s’agit de couper transversalement la partie basale d’une tige de tomate et de placer la section coupée dans un verre d’eau. Si la plante est infectée par la bactérie, des filets laiteux s’écouleront des tissus en 5 minutes. Pour confirmer le résultat, l’envoi d’un échantillon au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ est recommandé.
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Symptômes
Les symptômes se manifestent environ 5 semaines après le repiquage.
 
Feuille : flétrissement unilatéral des folioles et épinastie du pétiole puis flétrissement complet et dépérissement de toutes les feuilles.
 
Tige : au début, les vaisseaux à la base de la tige sont jaunes à brun pâle puis brunissent progressivement pour devenir brun foncé à noirs. Lorsque les plants sont complètement flétris, le brunissement vasculaire atteint souvent la moelle et le cortex puis progresse vers les racines. Lorsque le cortex est atteint, des lésions humides peuvent apparaître sur l’épiderme. Présence de primordia de racines adventives dans la partie basale de la tige. À la suite d’une coupe longitudinale et lorsque la tige est pressée, un mucus blanc grisâtre à jaune apparaît.
 
Racine : pourriture brune partielle ou totale des racines et radicelles.
 
Plant : flétrissement subit, dépérissement puis mortalité rapide (environ 2 semaines).
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Ne pas confondre
Au champ, le flétrissement bactérien des solanacées peut être confondu avec le chancre bactérien (Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis), mais les tissus vasculaires à la base de la tige sont plus foncés que ceux du chancre bactérien et le brunissement atteint souvent la moelle et le cortex puis progresse vers le bas de la tige, vers les racines.
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Cycle vital/épidémiologie
Les sols contaminés et l’eau de surface sont les sources primaires d’inoculum de la bactérie. La dissémination est effectuée par les transplants, l’eau d’irrigation, les tuteurs, la machinerie agricole, les travailleurs, les débris de culture infectée et les mauvaises herbes. Au Canada, la bactérie ne survit que dans les serres. Elle pénètre dans la plante par des blessures aux racines, particulièrement celles causées par les nématodes à galles Meloidogyne spp., les insectes, l’équipement agricole, la transplantation et les points d’émergence des racines latérales. Les bactéries libérées des racines infectées colonisent le sol et infectent les racines saines des plantes voisines. La température optimale du sol pour l’infection et le développement de la maladie varie entre 25 et 35 °C. Les sols lourds, humides, acides (entre 5 et 7) et fortement azotés prédisposent également à l’infection. Une fois à l’intérieur de la plante, la maladie est rapidement dispersée dans toute la plante par les vaisseaux du xylème, causant le flétrissement puis la mort de la plante.
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Méthodes de lutte
En champ, il n’y a aucune méthode de lutte à préconiser sous notre climat puisque la bactérie ne survit pas. Néanmoins, dans les pays touchés, il faut utiliser des sols et des transplants sains, une eau d’irrigation non contaminée, favoriser la rotation des cultures avec des plantes non hôtes (graminées fourragères, soya, maïs), utiliser judicieusement l’irrigation par aspersion et chauler les sols acides. En serre, il faut employer des semences certifiées et des transplants sains produits de préférence par un fournisseur local et éviter de s’approvisionner dans les états du sud des États-Unis. Dans tous les cas, il faut éviter les blessures aux racines, éliminer les résidus de culture infectée, particulièrement les racines et la tige, et les mauvaises herbes. Travailler dans des sols et substrats offrant un bon drainage et assurer une fertilisation équilibrée.
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Références et liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Bacterial Wilt. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 58-60.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Flétrissement bactérien des solanacées. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 297-298. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf)

http://plantpath.ifas.ufl.edu/rsol/Trainingmodules/BWTomato_Module.html

https://extension.psu.edu/bacterial-wilt-ralstonia-solanacearum
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