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  1. Pourriture blanche - Ail
  2. White rot
Champignon :
  1. Stade sexué : Stromatinia cepivora
  2. Stade asexué : Sclerotium cepivorum

Pourriture molle et sclérotes noires de Sclerotium cepivorum sur un bulbe d'ail.

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection – MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection – MAPAQ

Information reliée à l'image
Sur ce bulbe d'ail fortement affecté par la pourriture blanche, on observe la présence de larges sclérotes noires. Ces structures bosselées et dures sont formées de mycélium compact et permettent à Sclerotium cepivorum de survivre dans le sol de nombreuses années.
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Généralités
La pourriture blanche est une des maladies les plus destructives des Allium. Elle peut causer des pertes économiques importantes. Elle affecte tous les Allium, mais est moins fréquente dans les champs d'ail au Québec. Les espèces sauvages et les plantes ornementales sont plus ou moins sensibles. Au champ, la distribution de la maladie est généralement en foyer à cause de la distribution non uniforme des sclérotes dans le sol, mais surtout par le fait que les infections se font dans le sol par les racines. Parfois la maladie se développe en entrepôt lors des infections tardives au champ.
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Symptômes
Feuille : jaunissement et dépérissement de la pointe des feuilles et progression vers le bas du limbe. Lorsque les tissus sont très affectés, il y a un affaissement des feuilles au sol puis un dépérissement. Sur les vieilles feuilles, la base des gaines est souvent ramollie, humide et vitreuse.
 
Bulbe : présence d’un mycélium blanc et duveteux et de sclérotes noirs sur le bulbe. Présence d’une pourriture molle au plateau racinaire et à l’intérieur du bulbe.
 
Racine : le système racinaire est peu développé et pourri.
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Ne pas confondre
Sur les feuilles, la pourriture blanche peut être confondue avec des dommages causés par la pourriture du col (Botrytis sp. – sporulation grise) et le nématode des tiges et des bulbes (Ditylenchus dipsaci – absence de sclérotes).
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Cycle vital
Les sclérotes présents dans le sol ont pour origine les racines des plantes malades, les résidus de culture, les eaux de ruissellement, le sol contaminé transporté par le vent, les équipements, les transplants et la semence (bulbilles d’ail et oignonets). Les sclérotes se conservent dans le sol entre 10 et 15 ans. Seulement un à cinq sclérotes / kg de sol suffisent pour causer des dégâts importants. Les infections primaires s’amorcent dès que la germination des sclérotes est déclenchée par les composés organiques sulfurés exsudés par les racines des Allium. Les infections racinaires se produisent à des températures variant entre 10 et 24 °C (optimum 18 °C). Une fois à l’intérieur des racines, les températures optimales pour le développement de la maladie se situent entre 10 et 20 °C. Un sol humide, mais non gorgé d’eau, et frais favorise les infections. Au Québec, la maladie peut apparaître dès juin lorsque le climat est favorable. Cependant, les premiers symptômes sont généralement visibles au mois d'août. Les infections secondaires se font par le mycélium d’une plante à l’autre sur le rang lorsque la densité de plantation est élevée.
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Méthodes de lutte
Pour diminuer la banque de sclérotes dans le sol et la maladie, il faut prioriser l’utilisation de semences certifiées et une longue rotation des cultures (4 à 5 ans) avec des plantes non hôtes. Des mesures prophylactiques sont requises comme le nettoyage de la machinerie et des outils, la suppression des débris de culture infestée laissés au champ et l’utilisation d’une eau d’irrigation propre. Lorsqu’un foyer de plants infestés est détecté, il faut le supprimer immédiatement ainsi que tous les plants avoisinants. Dans les sols organiques, il est recommandé d’effectuer une inondation printanière des champs durant 4 semaines pour permettre la décomposition des sclérotes. La lutte chimique donne des résultats mitigés. Dans la littérature, il est rapporté que la multiplication des bulbes de glaïeul stimulerait la germination des sclérotes de S. cepivorum et ces bulbes seraient réfractaires à l’infection. Le mycélium produit ne survit pas dans le sol, ce qui permettrait de diminuer la banque de sclérotes.
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Références/liens
Richard C. & Boivin G. (1994). Pourriture blanche. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 207-208. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch13-oignon.pdf)

Schwartz H. K. & Mohan S. K. (Eds) (2008). White Rot. Dans Compendium of Onion and Garlic Diseases and Pests. 2e éd. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 22-26.

http://www.agrireseau.qc.ca/Rap/documents/a08tn06.pdf

http://publications.gc.ca/collections/collection_2013/aac-aafc/agrhist/A43-1716-1981-fra.pdf

http://www.cals.ncsu.edu/course/pp728/sclerotium_cepivorum/Sclerotium_cepivorum.html
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