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  1. Brûlure orientale du noisetier - Noisetier
  2. Eastern filbert blight
Champignon :
  1. Anisogramma anomala

Vue rapprochée des stromata (organe de reproduction sexué) de Anisogramma anomala

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Généralités
La brûlure orientale du noisetier est une maladie causée par Anisogramma anomala, un champignon biotrophe originaire de l’est de l’Amérique du Nord. Elle provoque des infections des plus dévastatrices dans la culture des noisetiers européens (Corylus avellana, les aveliniers), alors qu’elle a peu d’incidence sur le noisetier indigène Corylus americana.
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Symptômes
Feuille : Le feuillage au-dessus des chancres se dessèche et brunit durant la saison de croissance. Les feuilles peuvent rester attachées à l’arbre.

Tige : Le premier symptôme correspond à la formation de chancres sur les branches et les rameaux. Ils n’apparaissent que 12 à 16 mois suivant l’infection et sont causés par la croissance du mycélium dans le cambium et le phloème. L’écorce dans les zones infectées s'affaisse et brunit, et un chancre se développe. Par la suite, des rangées de stromata noirs et elliptiques (1,5-3,0 x 2-10 x 1-2 mm) se forment sur les chancres allongés selon un motif assez régulier. Il s’agit d’un signe fongique typique de l’infection. De nouveaux stromata se développent au fur et à mesure que le chancre s'étend le long et autour de la branche. Lorsque le chancre ceinture la branche ou le tronc, le bois au-dessus de la lésion meurt.
 
Plante entière : Après quelques années, il y a diminution de la vigueur et du rendement, puis la mort de l’arbre.
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Ne pas confondre
La brûlure orientale du noisetier peut être confondue avec la brûlure bactérienne du noisetier (Xanthomonas arboricola pv. corylina).
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Cycle vital
L’infection des arbres du genre Corylus par Anisogramma anomala se fait par des ascospores dispersées au printemps par l’eau et le vent. Les tissus sensibles sont ceux situés près du méristème apical, comme les jeunes tiges de l’année. Au contact de ces tissus, les ascospores germent, et un hyphe en émerge pour pénétrer directement l’épiderme et y former une structure semblable à une vésicule. C’est donc au moment de croissance active au printemps, plus particulièrement à l’émergence des feuilles et durant la phase d’élongation, que les infections surviennent. Les conditions favorables à l’infection sont des températures entre 8 °C et 25 °C et de forte humidité durant une période de 24 à 72 heures. Les blessures ou les ouvertures naturelles des arbres ne semblent pas être des points d’entrée importants de la maladie. 

Une fois établi, A. anomala colonise le phloème, le cambium et la couche externe du xylème, sans symptômes évidents. L’apparition des premiers symptômes coïncide avec la formation de stromata apparaissant de 12 à 18 mois après l’infection. Une période de froid prolongé durant laquelle l’arbre devient dormant est essentielle au développement du champignon. Lorsque la branche infectée se remet à croître, le phloème et le cambium atteints se nécrosent, prennent une teinte brun foncé et évoluent en chancre. Les stromata commencent à se développer à l’intérieur des chancres au printemps et traversent l’écorce vers la fin mai ou le début juin. Ils se développent le long de l’axe de la branche, alignés parallèlement les uns aux autres. Un stroma de A. anomala contient de 50 à 100 périthèces qui contiennent chacun approximativement 1000 asques.

D’année en année, les chancres grossissent de quelques centimètres sur les espèces de noisetiers tolérantes et peuvent atteindre un mètre sur les branches de variétés sensibles à la maladie. De plus, ils s’élargissent et de nouvelles rangées de stromata s'ajoutent sur leur marge. Ultimement, les chancres ceinturent les branches, provoquant ainsi le dépérissement du feuillage et la mort de l’arbre. Le pathogène meurt avec la branche. Il n’y a pas de phase saprophyte qui subsiste sur les débris des branches mortes, car A. anomala est un parasite obligatoire.
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Méthodes de lutte
La méthode de lutte la plus efficace est l'utilisation de cultivars issus de l’hybridation avec des noisetiers américains, qui procurent une tolérance ou une résistance à la maladie. Les cultivars résistants ou tolérants à la maladie peuvent tout de même la contracter, mais les infections auront moins d’impact sur la production : parfois, les chancres ressemblent plus à des craques, et les stromas sont plus petits. L’arbuste tolérant peut même arriver à se guérir d’une infection. 

Il faut effectuer un dépistage hivernal afin de détecter les chancres et un dépistage estival pour vérifier si les branches mortes sont affectées par le champignon.

Les branches affectées doivent être coupées de 60 à 90 cm en bas du point d’infection, les sécateurs doivent être désinfectés entre chaque coupe. On doit les détruire (enterrer profondément ou brûler), car le stroma continue de sporuler même après que la branche malade a été retirée de l'arbre, jusqu'à ce que le chancre se dessèche complètement. 

Pour obtenir de l’information complémentaire sur les méthodes de lutte, consultez le Guide de protection des noix de verger publié par le gouvernement de l’Ontario.
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Références/liens
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