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À la face supérieure d’une feuille de maïs grain et fourrager, présence de petites taches elliptiques beiges et de petites pustules brunes à noires. Les taches sont alignées le long des nervures principales. Les observations microscopiques ont confirmé la présence d’urédospores du champignon Puccinia sorghi, responsable de la rouille commune chez le maïs grain et fourrager.
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Généralités
Les rouilles sont des maladies complexes causées par des champignons qui sont des parasites obligatoires. Elles sont autoïques ou hétéroïques. Dans sa forme la plus complexe, les rouilles ont cinq types de spores (spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore).
La rouille commune est une rouille hétéroïque dont le cycle de la maladie se produit partiellement au Canada. Elle affecte le maïs grain et fourrager, le maïs sucré et le maïs semence. La rouille commune est considérée comme une maladie occasionnelle et mineure. Elle a peu d’impact économique, car elle survient tard durant la saison de croissance. Elle sera plus importante si l’infection se produit avant l’apparition des panicules mâles. Les pertes de rendement sont corrélées au pourcentage de la surface foliaire atteinte. Pour chaque 10 % de surface foliaire affectée, une diminution de rendement de 3 à 8 % est enregistrée.
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Symptômes Feuille et tige : présence de minuscules taches décolorées se transformant progressivement en des pustules brun rougeâtre, rondes à elliptiques, et devenant noires avec la maturité de la culture. Elles sont disposées en ligne sur les feuilles lorsque l’infection se produit au stade verticille. Les pustules sont présentes à la face supérieure et inférieure. L'épiderme couvert de pustules finit par se rompre laissant apparaître une masse poudreuse d'urédospores brun rougeâtre. Les jeunes feuilles sont les plus sensibles. Dans les cas graves, les tissus autour des pustules jaunissent, sèchent puis meurent.
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Cycle vital La rouille commune est hétéroïque et nécessite deux hôtes pour compléter son cycle. La première partie du développement de la maladie se produit au Mexique et dans le sud des États-Unis, car les téliospores du champignon ne survivent pas au Canada. Le champignon hiverne sous forme de télies sur le chaume. Au printemps, les télies matures éjectent des téliospores qui germent et forment des basides et des basidiospores qui vont infecter les feuilles de la petite oseille (Oxalis spp.). Des pycnies se développent sur les feuilles et forment, au début de l’été, des écidies sur la petite oseille. Ces écidies libèrent des écidiospores qui sont transportées par le vent vers le maïs. Elles vont alors germer et pénétrer les tissus de la plante à travers les stomates. Les urédies se forment à la face inférieure des feuilles et forment, à leur tour, des urédospores. Ces urédospores sont responsables des infections secondaires tout au long de l’été dans les champs de maïs du Mexique et des États-Unis et une certaine quantité d’urédospores est transportée par le vent jusqu’au Canada où elles infectent le maïs tard en saison. À l’approche de la maturité, les urédospores sont remplacées par les télies contenant des téliospores. Ces spores, de couleur noire, sont le mode de conservation du champignon durant la période hivernale dans les pays ou états plus chauds.
La maladie est favorisée chez le maïs sucré et le maïs semence lorsqu'elle survient tôt dans la saison et que la température est modérée le jour (16 à 25 °C) et très humide (humidité relative > 95 %) ou pluvieuses. Les feuilles doivent demeurer humides entre 3 et 6 heures pour que l’infection se produise. Les symptômes sont visibles 7 jours après l’infection.
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Méthodes de lutte Pour contrôler la rouille des feuilles, il faut employer des cultivars tolérants ou résistants mais la résistance est très variable. Chez les hybrides commerciaux, les cultivars sont assez tolérants tandis que chez les variétés autofécondées de maïs semence et les variétés de maïs sucré, elles sont très sensibles. Il faut également faire un semis précoce afin d’éviter ou de diminuer les infections à partir des urédospores provenant du sud. L’utilisation des fongicides est rentable dans les cultures de maïs semence et maïs sucré.
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Traitements phytosanitaires
Références/liens Bailey K. L., Couture L., Gossen B. D., Gugel R. K. & Morral R. A. A. (Eds) (2004). Rouille commune du maïs. Dans
Maladies des grandes cultures au Canada. 1ère éd. La Société Canadienne de Phytopathologie, Saskatoon. p. 61-62.
Munkvold G. P. & White D. G. (Eds) (2016). Common Rust. Dans
Compendium of Corn Diseases. 4th ed. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 66-68.
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/sweet-corn/diseases-and-disorders/common-rust.html#advanced
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