Les champignons causant les blancs (oïdium) sont des parasites obligatoires. Ils tuent rarement leurs hôtes puisqu’ils sont nécessaires à leur survie. Il existe plusieurs genres de blanc et une gamme d’hôtes très variée. Au Québec, l’intensité et la fréquence du blanc dans le soya sont d’origine variétale et causent rarement des pertes de rendement importantes. Le blanc du soya est considéré comme une maladie fréquente et mineure.

Toutes les parties de la plante peuvent être affectées, mais les symptômes sont généralement observés sur les vieilles feuilles.
 
Feuille et pétiole : présence de taches verdâtres qui se couvrent de mycélium et de conidies blanc grisâtre. Affecte essentiellement la face supérieure. Couvre partiellement ou complètement la surface. Selon le cultivar, présence de taches jaunes et de nécroses entre les nervures (réaction d’hypersensibilité), taches de couleur roux, gaufrage à la marge des feuilles et défoliation.
 
Gousse : présence de mycélium et de conidies blanc grisâtre. Les gousses sont ratatinées, déformées, non développées et les graines sont vertes et aplaties.
 
Tige : présence de mycélium et de conidies blanc grisâtre.
 
Plant : coloration grisâtre à bonze du feuillage.

Sur les plants entiers, une forte infestation de blanc peut être confondue avec du dessèchement lié à une phytotoxicité par les herbicides.

Le champignon hiverne sous la forme de cléistothèces et de mycélium blanc dans les débris de culture. Au printemps, les conidies se développent et sont dispersées par le vent sur les feuilles. Les infections se produisent lorsque la surface foliaire demeure humide près de 8 heures et que le temps est frais (18 à 23 °C). La maladie se développe rapidement.

Pour prévenir le blanc chez le soya, il faut utiliser des cultivars résistants ou tolérants lorsqu’ils sont disponibles, favoriser une bonne circulation d'air entre les plants et incorporer au sol les déchets de culture. Des traitements fongiques sont disponibles.

Bailey K. L., Couture L., Gossen B. D., Gugel R. K. & Morral R. A. A. (Eds) (2004). Oïdium (blanc) du soya. Dans Maladies des grandes cultures au Canada. 1ère éd. La Société Canadienne de Phytopathologie, Saskatoon. p. 175.
 
Hartmann G. L., Rupe J. C., Sikora E. J., Domier L. L., Davis J. A. & Steffey K. L. (Eds) (2015). Powdery Mildew. Dans Compendium of Soybean Diseases and Pests. 5e éd. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 51-52.

http://www.fieldcroppathology.msu.edu/extension-3/soybean/soybean-foliar-diseases/powdery-mildew-microsphaera-diffusa/

http://www.plantwise.org/KnowledgeBank/Datasheet.aspx?dsid=34047

http://www.planthealth.info/pdf_docs/powdery_mildew_WI.pdf