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  1. Rhizoctone - Rutabaga
  2. Rhizoctonia root rot (syn. Crater rot)
Champignon :
  1. Rhizoctonia carotae

Taches et mycélium blanc

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Sur une racine tubérisée d’un rutabaga (cv 'Laurentien') provenant d’un entrepôt, présence de dépressions de couleur blanchâtre sur l'épiderme. Trois à cinq dépressions sont dénombrées par racine. La chair sous-jacente est saine (non visible ici). La partie de l’épiderme qui est déformée prend la forme de petits cratères ("crater rot"). Les observations microscopiques ont révélé la présence d'anses d'anastomose et de cristaux d'oxalate de calcium caractéristiques du champignon Rhizoctonia carotae, responsable du rhizoctone.
 
Cette maladie n’est pas rapportée chez les crucifères et elle est occasionnelle chez la carotte, le seul hôte naturel connu de ce champignon. Le conseiller agricole mentionne que la pourriture affecte 40 % des rutabagas entreposés, ce qui représente environ 5 acres (2 hectares) de superficie. Le précédent cultural était une culture de maïs-grain. La présence de ce champignon sur les rutabagas et dans l’entrepôt demeure un mystère.
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Généralités
Comme le rhizoctone n’est pas rapporté chez les crucifères, la présence inattendue de ce champignon sur le rutabaga demeure inexpliquée. À titre informel, nous vous transmettons les informations rapportées chez la carotte.
 
Chez la carotte, le rhizoctone est une maladie d’entreposage. Au Québec, elle apparaît occasionnellement et cause des dommages mineurs. La carotte est le seul hôte connu de Rhizoctonia carotae. Ce champignon affecte particulièrement la carotte cultivée en sol minéral.
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Symptômes
Racine : présence de taches ou de lésions sèches, circulaires à ovoïdes, à contour brun, déprimées et bordées d’un mycélium blanchâtre cotonneux. Ces lésions sont superficielles et localisées surtout dans la moitié supérieure de la racine. Les premiers signes de l’infection sont de petits amas d’hyphes blancs à la surface de la carotte. Des dépressions se développent sous ces amas et s’agrandissent rapidement. Parfois présence de petits sclérotes bruns à noirs accolés à la surface de l’épiderme.
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Ne pas confondre
Le rhizoctone se distingue de la cavité pythienne (Pythium sp.) par des lésions creuses localisées essentiellement dans la partie supérieure de la racine et la présence de mycélium sur et dans les lésions. Le rhizoctone peut également être confondu avec la pourriture sclérotique (Sclerotinia sclerotiorum). Dans ce cas, la pourriture sclérotique produit un mycélium blanc, de gros sclérotes noirs et parfois une pourriture molle des tissus.
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Cycle vital
Rhizoctonia carotae est un habitant naturel du sol. Les infections se produisent au champ, mais aucun symptôme de la maladie n’est visible au champ ni lors de la récolte. L’inoculum provient de mycélium logé au collet ou aux racines et du sol adhérant aux racines. Les infections peuvent également survenir dans les entrepôts lorsque les boîtes-palettes sont contaminées par du sol ou des morceaux de racine. La maladie se développe à des températures avoisinant le point de congélation (-3 à 0 °C), ce qui complique la conservation des carottes. Son développement est accéléré lorsque l’humidité relative est élevée (> 95 %) et que de l’eau se condense à la surface des racines. De croissance très lente, R. carotae fera apparaître ses dommages après 2 à 3 mois d’entreposage soit vers janvier. Les tissus infectés créent ainsi des foyers de maladies à l’intérieur des boîtes-palettes et la maladie évolue alors rapidement. La dégradation se poursuivra jusqu’à la fin de la période de conservation.
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Méthodes de lutte
Au champ, il faut privilégier un bon travail du sol, une lutte efficace contre les mauvaises herbes, assurer un espacement adéquat entre les plants et limiter les blessures aux racines lors de la récolte. En entrepôt, les boîtes-palettes doivent être propres, les carottes lavées, refroidies rapidement (0 °C) et maintenues à une humidité relative inférieure à 95 %.
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Références/liens
Davis R. M. & Raid R. N. (Eds) (2002). Crater Rot. Dans Compendium of Umbelliferous Crop Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 42.

Koike, S. T., Gladders P. & Paulus A. O. (2007). Crater Rot. Dans Vegetable Diseases – A Color Handbook. Academic Press. p. 100.  (https://books.google.ca/books?id=iPgTGhaGRl4C&pg=PA100&lpg=PA100&dq=crater+rot+carrots&source=bl&ots=0mMPhzv54x&sig=ZVHbi_4fHvnYAYppx- SDRyb5prg&hl=fr&sa=X&ei=uiUMVb7KEsPCggShhoOAAQ&ved=0CHEQ6AEwDA#v=onepage&q=crater%20rot%20carrots&f=false)

Richard C. & Boivin G. (1994). Rhizoctone de la carotte. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 79. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch6-carotte.pdf)

http://www.agrireseau.qc.ca/legumeschamp/documents/Maladiescarotte.pdf

http://www.ndrs.org.uk/article.php?id=010022
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