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Une citrouille présente de grandes zones d’une pourriture molle sur l’épiderme. Une croissance mycélienne blanchâtre est visible sur le fruit. Une forte odeur acidulée émanait de la pourriture et sous l'épiderme, la chair était aqueuse (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence de sporangiophores et de sporanges caractéristiques de Phytophthora capsici, responsable du dépérissement phytophthoréen chez les cucurbitacées.
La conseillère mentionne qu’entre 50 et 80 % des fruits sont affectés au champ et qu’ils sont situés dans une baissière. Les symptômes sont apparus graduellement à la suite d’un « coup d’eau » et d’une humidité relative élevée.
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Généralités
Phytophthora capsici est un oomycète (règne des Chromistes) susceptible de s'attaquer à tous les organes des cucurbitacées et il cause une grande variété de symptômes. Chez les cucurbitacées, les courges et la citrouille y sont particulièrement sensibles tandis que le concombre et les melons sont plus tolérants. Phytophthora capsici affecte également d’autres cultures dont les solanacées et le haricot. Cette maladie est fréquente et sévère lors des saisons chaudes et pluvieuses. La maladie évolue rapidement et peut causer des pertes économiques importantes, même en postrécolte. Au Québec, les premiers symptômes de la maladie se manifestent vers la mi-juillet et une fois établi au champ, la lutte à Phytophthora est ardue, voire impossible. Les plants affectés sont distribués en foyer ou en rangée lorsque la plasticulture est utilisée.
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Symptômes Feuille : au début, présence de petites taches jaunes devenant brunes avec une marge jaune à vert pâle. Les taches sont irrégulières et aqueuses, évoluent rapidement et s’agglomèrent pour causer la mort de la feuille.
Fruit : présence de taches humides et déprimées. Un fin duvet de mycélium blanc apparaît habituellement sur les taches et parfois à l’intérieur des fruits. Le dessous du fruit, lorsqu’il est en contact avec le sol, est souvent affecté en premier. La maladie peut se développer près du pédoncule, qui sert de cuvette pour l’eau. Le fruit pourrit rapidement.
Tige : présence de taches ou de lésions vert foncé et aqueuses qui deviennent brun mauve et sèchent. Le système vasculaire devient brun et il est moins fonctionnel. Parfois présence d’une pourriture humide ou de chancre dans la partie basale de la tige.
Collet : présence de pourriture humide et/ou de chancre. Le système vasculaire devient brun et il est moins fonctionnel.
Racine : le système racinaire devient brun et les racines peuvent pourrir. Occasionne le flétrissement des plantes.
Plante entière : flétrissement et mortalité rapide des plants affectés sans nécessairement montrer de jaunissement du feuillage.
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Ne pas confondre Le pourridié phytophthoréen est souvent confondu avec le pourridié pythien sur la
tige et le collet (
Pythium sp. – absence de sporulation), le
blanc sur les
feuilles (
Sphaerotheca fuliginea – présence d’un duvet blanc) et la
sclérotiniose sur
fruit (
Sclerotinia sclerotiorum – présence de sclérotes).
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Cycle vital Phytophthora capsici hiverne sous la forme de mycélium (2 ans), mais principalement sous la forme d’oospores dans le sol ou sur les résidus de culture. Les oospores sont résistantes à la dessiccation et aux températures froides et peuvent demeurer viables dans le sol plusieurs années (5 à 10 ans). Phytophthora capsici ne produit pas de chlamydospores contrairement aux autres Phytophthora. Au printemps, lorsque le sol est chaud (18 à 30 °C) et saturé en eau, les oospores germent et produisent des sporanges. Ces sporanges germent directement sur les tissus ou produisent et relâchent des zoospores biflagellées mobiles. Les sporanges sont dispersés par le vent, l’eau (eau de surface, pluie, irrigation par aspersion, éclaboussure), les parties aériennes et le mouvement de l’eau dans le sol. Les zoospores se déplacent dans l’eau libre du sol vers la surface des plants (racine ou fruit) où ils germent et pénètrent directement dans les tissus ou par des blessures. Ils envahissent rapidement les tissus, grâce à l'action conjuguée de diverses enzymes pectinolytiques et cellulolytiques, et progressent entre et dans les cellules. Phytophthora peut produire des millions de spores sur les plantes infectées durant toutes les phases de croissance. Dans les champs naturellement infestés, il peut y avoir plusieurs cycles de la maladie au cours d’une saison de croissance. Phytophthora capsici peut aussi être disséminé par les semences, les transplants, le sol, les outils et les équipements qui sont contaminés. Phytophthora capsici aime les températures chaudes (entre 24 et 28 °C) et humides. Les symptômes se manifestent 3 à 4 jours après l’infection.
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Méthodes de lutte Pour diminuer l’incidence de Phytophthora dans les sols, il faut utiliser des semences saines ou traitées avec un fongicide, des transplants de qualité et des variétés résistantes ou tolérantes. Le sol doit être bien drainé et aéré, cultiver sur des billons en forme de dôme muni d’un paillis (plastique ou autre), assurer une bonne gestion de l’irrigation par aspersion ou favoriser l’irrigation goutte à goutte. Faire analyser son eau pour s’assurer de sa qualité. Il faut également éviter de cultiver dans des sols ayant des antécédents de la maladie, les baissières et d’avoir de l’eau stagnante entre les rangs.
Faire une rotation des cultures (> 3 années) avec des plantes non hôtes et bien nettoyer les équipements et outils souillés de sol. Éliminer les mauvaises herbes et les volontaires. Dépister. Il faut travailler dans les champs sains en premier et éviter de travailler dans les champs mouillés. Éliminer et détruire les plants infectés, ne jamais les enfouir dans le sol. La lutte chimique et biologique est disponible.
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Traitements phytosanitaires
Références/liens
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