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Présence d'une pourriture brune humide, couverte d’un mycélium blanc, au collet et à la base de la tige du plant (voir flèche). Le système racinaire est également peu développé. Les tests de laboratoire ont révélé la présence d'un mycélium non septé et de sporanges de Phytophthora capsici, responsable du pourridié phytophthoréen. Le champignon Fusarium sp. a également été isolé des tissus affectés et cause le pourridié fusarien. Il est possible que les deux agents pathogènes aient contribué à affaiblir le plant, mais le pourridié phytophthoréen est plus virulent que le pourridié fusarien.
Au champ, 5 % des plants sont affectés et sont distribués en foyer. Le drainage est bon, mais à la suite de pluies abondantes, de températures et d’humidités élevées et de vents violents, les symptômes sont apparus et les plants ont dépéri rapidement.
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Généralités
Phytophthora capsici est un oomycète (règne des Chromistes) susceptible de s'attaquer à tous les organes des cucurbitacées et il cause une grande variété de symptômes. Chez les cucurbitacées, les courges et la citrouille y sont particulièrement sensibles tandis que le concombre et les melons sont plus tolérants. Phytophthora capsici affecte également d’autres cultures dont les solanacées et le haricot. Cette maladie est fréquente et sévère lors des saisons pluvieuses. La maladie évolue rapidement et peut causer des pertes économiques importantes, même en postrécolte. Au Québec, les premiers symptômes de la maladie se manifestent vers la mi-juillet et une fois établi au champ, la lutte à Phytophthora est ardue, voire impossible. Les plants affectés sont distribués en foyer ou en rangée lorsque la plasticulture est utilisée.
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Symptômes Feuille : au début, présence de petites taches jaunes devenant brunes avec une marge jaune à vert pâle. Les taches sont irrégulières et aqueuses, évoluent rapidement et s’agglomèrent pour causer la mort de la feuille.
Fruit : présence de taches aqueuses ou humides et déprimées. Un fin duvet de mycélium blanc apparaît habituellement sur les taches et parfois à l’intérieur des fruits. Le dessous du fruit, lorsqu’il est en contact avec le sol, est souvent affecté en premier. Sinon, la maladie se développe près du pédoncule, qui sert de cuvette ou de réservoir pour l’eau. Le fruit pourrit rapidement.
Tige : présence de taches ou de lésions vert foncé et aqueuses qui deviennent brun mauve et sèchent. Parfois présence d’une pourriture humide ou de chancre dans la partie basale de la tige. Le système vasculaire devient brun et il est moins fonctionnel.
Collet : présence de pourriture humide et/ou de chancre. Le système vasculaire devient brun et il est moins fonctionnel.
Racine : le système racinaire devient brun et les racines peuvent pourrir. Parfois absence de radicelles.
Plante entière : flétrissement et mortalité rapide des plants affectés sans nécessairement montrer de jaunissement du feuillage.
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Ne pas confondre La pourriture des racines et du collet est souvent confondu avec les symptômes causés par d’autres champignons du sol (Fusarium spp., Pythium spp., Sclerotinia spp. et Verticillium spp.).
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Cycle vital Phytophthora hiverne sous la forme de mycélium, mais principalement sous la forme d’oospores dans le sol ou sur les résidus de culture. Les oospores sont résistantes à la dessiccation et aux températures froides et demeurent viables dans le sol plusieurs années (2 à 12 ans). Au printemps, lorsque le sol est saturé en eau, les oospores germent et produisent des sporanges. Ces sporanges germent directement sur les tissus ou relâchent des zoospores biflagellées mobiles. Les sporanges sont dispersés par le vent et l’eau (pluie, irrigation par aspersion, éclaboussure) tandis que les zoospores sont attirées par des exsudats émis par les racines et nagent vers elles pour les envahir. Une fois à l’intérieur des racines et de la tige, ils forment des oogones. Au cours de la saison de production, l’eau d’irrigation contaminée constitue une source additionnelle de zoospores. Phytophthora capsici aime les températures chaudes (entre 24 et 28 °C), humides et les sols chauds (> 18 °C) gorgés d’eau. Les symptômes se manifestent 3 à 4 jours après l’infection.
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Méthodes de lutte Pour diminuer l’incidence de Phytophthora dans les sols, il faut privilégier les sols bien drainés et aérés, utiliser des variétés résistantes lorsqu’elles sont disponibles, éviter l’irrigation excessive par aspersion, cultiver sur des billons en forme de dôme et sur plasticulture, assurer une rotation des cultures (> 3 années) avec des plantes non hôtes et bien nettoyer les équipements et outils souillés de sol.
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Traitements phytosanitaires
Références/liens
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