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  1. Rouille vésiculeuse du pin blanc - Pins
  2. White pine blister rust
Champignon :
  1. Cronartium ribicola

Chancre et écidie blanche sur pin blanc

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Un rameau de pin blanc montre un chancre brunâtre sur lequel une vésicule blanchâtre (écidie) est présente. Les observations microscopiques ont révélé la présence d’écidiospores du champignon Cronartium ribicola, responsable de la rouille vésiculeuse du pin blanc.
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Généralités
Les rouilles sont des maladies complexes causées par des champignons qui sont des parasites obligatoires. Elles sont autoïques ou hétéroïques. Dans sa forme la plus complexe, les rouilles ont cinq types de spores (spermatie, écidiospore, urédospore, téliospore et basidiospore).
 
La rouille vésiculeuse du pin blanc est causée par le champignon Cronartium ribicola. C’est la maladie la plus destructive du pin blanc en Amérique du Nord. Elle infecte les pins de tous âges, tant dans les forêts naturelles, les pépinières forestières, les plantations commerciales ou les terrains résidentiels. C’est une rouille hétéroïque ayant comme hôte alterne les Ribes spp. (cassis, gadellier, groseillier). Les dommages sont importants sur les jeunes plants nouvellement introduits dans les plantations ou les sites de reboisement. En pépinière, les fructifications fongiques sont rarement observées, car le cycle de la rouille s’étend sur plusieurs années. Un premier diagnostic visuel de la maladie peut être réalisé lorsque l’écorce du pin porte un chancre dans la partie basale du tronc, l’écorce est fissurée au-dessus du chancre et/ou est grignotée par des rongeurs et une résinose (écoulement de résine) abondante est observée. Le pin blanc a de grandes qualités sylvicoles et commerciales. Lorsqu’il est infecté, la croissance est ralentie et la mortalité peut survenir, surtout sur les jeunes plants.
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Symptômes
Sur le pin
Feuille (aiguille) : présence de petites taches jaunes (premier symptôme).
 
Tige/tronc : renflement de l’écorce accompagné d’une décoloration jaune-orangé suivi d’un chancre fusiforme. Une résinose est observée. Le chancre peut anneler complètement la branche ou le tronc. Les signes sont des gouttelettes contenant les pycniospores et des fructifications fongiques (écidies blanches et écidiospores orange) sur l’écorce. Le feuillage situé au-dessus d’un chancre finit par jaunir puis devient brun rougeâtre et meurt.
 
Sur les Ribes
Feuille : présence de taches jaunes à la face inférieure. Défoliation partielle.
 
Fruit : présence de taches jaunes et diminution de la production.
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Ne pas confondre
Sur le pin blanc, la rouille vésiculeuse peut être confondue avec le pourridié-agaric (Armillaria spp. - présence d'un mycélium blanc crème disposé en forme d’éventail sous l’écorce) lorsque le chancre dans la partie basale du tronc produit de la résine.
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Cycle vital
Le cycle de la rouille vésiculeuse du pin blanc est complexe et se produit sur une période minimale de quatre années.
 
Le champignon hiverne sous la forme de mycélium sur le pin blanc infecté et sous la forme de télies (téliospores) sur les Ribes. À partir du mois de juillet jusqu’en octobre, les téliospores produisent des basidiospores qui sont dispersées par le vent et infectent sur les aiguilles du pin blanc. Le champignon pénètre les aiguilles par les stomates. Le champignon passe l’hiver dans les aiguilles infectées. Le printemps suivant, le champignon progresse lentement dans les branches qui prennent une coloration jaune-orangé. Cette coloration s'étend en même temps que le champignon croît et l'écorce, qui devient brune et renflée, produit un chancre fusiforme. Cette période dure entre 12 et 18 mois. Elle permet le développement de pycnies sur l’écorce. Les pycnies sont visibles environ deux ans après l’infection. Elles se manifestent sous la forme de gouttelettes jaunâtres qui contiennent des pycniospores. Le printemps suivant, des vésicules blanches (écidies) remplies d’écidiospores orange leur succèdent. Entre mai et juin, les écidies blanches sont faciles à dépister sur les pins blancs âgés d’au moins trois ans. Ces écidiospores sont dispersées sur de courtes ou de longues distances par le vent et infectent la face inférieure des feuilles de Ribes où des urédies sont formées. Plusieurs générations d’urédospores se succèdent pendant l’été et infectent à leur tour d’autres Ribes. À la fin de l'été ou au début de l’automne, des télies se forment à la face inférieure des feuilles de Ribes. Les télies produisent des téliospores qui germent et produisent des basidiospores qui réinfectent le pin blanc, complétant ainsi le cycle de la maladie.
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Méthodes de lutte
La rouille vésiculeuse du pin blanc peut être contrôlée en brisant le cycle de la maladie en éliminant l’hôte alterne (Ribes) dans un rayon de 300 mètres du site considéré. Une taille préventive des branches inférieures doit être réalisée avant que le chancre n’atteigne le tronc car c’est l’endroit de prédilection pour le développement du champignon. Prioriser les sites de plantation plats et bien aérés. Se procurer des plants sains et sélectionner des essences résistantes ou tolérantes lorsque disponibles. En Amérique du Nord, plusieurs cultivars de Ribes sont résistants à la rouille vésiculeuse du pin blanc. Dépister régulièrement surtout entre les mois de mai et juin. Lorsque les pins sont infectés, les branches doivent être enlevées et détruites. L’abattage de l’arbre est parfois requis lorsque le tronc est atteint. Aucun fongicide n’est homologué au Québec.
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Références/liens
Agrios G. N. (2005). White Pine Blister Rust. Dans Plant Pathology. 5th ed. Elsevier Academic Press. p. 578-580.
 
Bonneau G., Innes L., Lachance C., Marchand L. & Paré D. (1997). La rouille vésiculeuse du pin blanc. Dans Maladies et insectes importants dans les pépinières forestières au Québec. Québec. P. 7-8.
 
Hansen E. M., Lewis K. J. & Chastagner G. A. (Eds) (2018). White Pine Blister Rust. Dans Compendium of Conifer Diseases. 2e éd., APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 57-60.

Myren D. T., Laflamme G., Singh P., Magasi L. P. & Lachance D. (Eds) (1994). Rouille vésiculeuse du pin blanc. Dans Maladies des arbres de l’est du Canada. Groupe communication Canada, Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Ottawa. p. 107-109. (http://cfs.nrcan.gc.ca/pubwarehouse/pdfs/10138.pdf)
 
Sinclair W. A. & Lyon H. H. (2005). White Pine Blister Rust. Dans Diseases of trees and shrubs. 2e éd. Cornell University Press, Ithaca, New York. p. 294-295.

https://mffp.gouv.qc.ca/forets/fimaq/insectes/fimaq-insectes-maladies-pinblanc.jsp

https://aimfc.rncan.gc.ca/fr/maladies/fiche/24

http://arbres.ccdmd.qc.ca/maladie_fiche_frame.php?IDMal=83&tri=

https://mffp.gouv.qc.ca/forets/fimaq/controle/fimaq-controle-insectes-rouille.jsp
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