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  1. Anthracnose (syn. Tache annulaire) - Laitues
  2. Anthracnose (syn. Ring spot)
Champignon :
  1. Microdochium panattonianum (syn. Marssonina panattonianum)

Taches sur feuille de laitue

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Une feuille de laitue montre de nombreuses taches blanchâtres à brunâtres ayant une marge plus foncée. Les taches ont une forme ovale et elles mesurent entre 1 et 5 mm de longueur. Elles sont localisées principalement le long des nervures principales et secondaires. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de spores du champignon Microdochium panattonianum, responsable de l’anthracnose.
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Généralités
L’anthracnose est une maladie commune chez la laitue cultivée en champ et plutôt rare lorsqu’elle est cultivée en serre. En champ, la maladie se manifeste surtout au printemps et tend à disparaître dès que le temps se réchauffe. En serre, elle apparaît sur les plants qui sont situés sous les gouttières, aux endroits où l’eau dégoutte sur les plants ou dans les serres humides et non chauffées. Toutes les variétés de laitue sont affectées, mais les laitues pommées et romaines le sont davantage. La chicorée et l’endive sont également touchées. Cette maladie est occasionnelle et mineure, mais les pertes peuvent être considérables durant les périodes fraîches et humides. Les plants infectés sont répartis en foyers plus ou moins larges. Lors d’infections tardives, les lésions apparaissent en entreposage ou lors du transport, dépréciant la qualité de la laitue. Lorsque l’infection est sévère, les laitues pommées ont un faible développement ou le parage des laitues est plus important à la récolte. Les tissus endommagés sont souvent envahis par des bactéries secondaires qui accélèrent la dégradation des laitues.
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Symptômes
Plantule : présence de nombreuses taches brunes sur les feuilles. Lors d’une attaque sévère, les plantules deviennent jaunes et la croissance est ralentie ou cesse. Les semis sont les plus vulnérables à l’anthracnose.
 
Feuille et pétiole : au début, les taches sont petites, beiges et d’aspect humide, puis elles deviennent circulaires sauf si elles sont délimitées par les nervures, mesurent entre 2 et 4 mm de diamètre, et sont jaune paille à rouille à brunes. Un halo jaune est parfois présent. Sur les taches matures, le centre devient pâle, se nécrose, fend puis tombe, conférant à la feuille un aspect criblé. En conditions humides, la marge des taches peut abriter de discrets acervules et des spores blanches à roses. Sur les nervures, les taches sont allongées, légèrement déprimées, beiges avec une marge foncée et mesurent 4 à 5 mm de diamètre. Les taches ont tendance à se regrouper. Les feuilles basales sont affectées en premier et elles peuvent flétrir. La face inférieure des feuilles serait davantage affectée.
 
Plant : sont rabougris et brun jaunâtre.
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Cycle vital
Le champignon hiverne essentiellement sous la forme de microsclérotes retrouvés près de la surface du sol (environ quatre ans), dans les débris de culture (feuilles) jonchant le sol ou sur les mauvaises herbes de la famille des astéracées (laitue scariole (Lactuca serriola) et laiteron rude (Sonchus asper)). Au printemps, lors de la germination, les microsclérotes produisent des hyphes et/ou des conidiophores qui produiront des conidies. Les microsclérotes servent donc d’inoculum primaire. Les conidies sont projetées sur les feuilles basales par l’eau (pluie, irrigation par aspersion) ou le vent. La production et la germination des conidies et l’infection requièrent de l’eau libre (rosée, pluie, irrigation par aspersion). La germination des conidies se fait entre 20 et 22 °C et nécessite un film d’eau sur la feuille pendant 2 à 4 heures. Les conidies germent à la surface du limbe humide et pénètrent directement la cuticule des feuilles ou elles entrent par les stomates. Par la suite, une humidité relative près de 100 % (rosée, pluie, irrigation par aspersion, brouillard) est nécessaire. Plus l’humidité relative est élevée, plus la sporulation est intense et plus la maladie est importante. Le champignon colonise progressivement les tissus sous la cuticule et ils se remplissent d’acervules (amas de conidiophores). Les conidies ainsi formées sous la cuticule servent d’inoculum secondaire. Elles sont dispersées par la pluie, l’irrigation par aspersion, les opérations culturales et les outils. La maladie se développe en période de forte pluie et à une température avoisinant 20 °C. Les symptômes apparaissent 4 à 12 jours après l’infection, selon les conditions climatiques. Le cycle se perpétue lorsque les feuilles infectées contenant des microsclérotes tombent au sol.
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Méthodes de lutte
Pour prévenir le développement de l’anthracnose en champ, il faut se procurer des semences saines traitées avec un fongicide, faire une rotation (> 1 an) des cultures avec des plantes non hôtes, irriguer le matin pour permettre au feuillage de s’assécher, travailler sur des plants secs, éliminer et détruire les plants infectés car le champignon survit de longues périodes sur les débris secs, réprimer les mauvaises herbes, et enfouir profondément les déchets végétaux pour favoriser leur décomposition. De la résistance à l’anthracnose a été identifiée chez certains cultivars de laitue.
 
En serre, en plus de la majorité des méthodes proposées en champ, il faut désinfecter la structure des serres, le sol ou le substrat, la machinerie, les outils, etc., assurer un bon drainage et réduire l’humidité ambiante en ventilant et en chauffant. Au Québec, aucun traitement fongicide n’est homologué contre l’anthracnose chez la laitue.
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Références/liens
Blancard D., Lot H. & Maisonneuve B. (2003). Anthracnose. Dans Maladies des salades – Identifier, connaître et maîtriser. INRA éd., Paris. p. 231-233.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Anthracnose (tache annulaire), endive rouge, feu de l’endive. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 162-163 et 360. (https://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch11-laitue.pdf)

Subbarao K. V., Davis R. M., Gilbertson R. L. & Raid R. N. (2017). Anthracnose. Dans Compendium of Lettuce Diseases and Pests. 2è éd. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 25-26.

https://www.agrireseau.net/Rap/documents/a05tn07.pdf

https://www.appsnet.org/Publications/potm/pdf/Feb08.pdf

https://www.plantwise.org/KnowledgeBank/Datasheet.aspx?dsid=32559
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