Description
Oeuf : 0,5 à 0,7 mm de long par 0,3 à 0,5 mm de large; de couleur jaune et de forme ovale.
Larve : 10,0 à 12,0 mm à maturité; le corps est très allongé et blanchâtre; la tête ainsi que les plaques thoracique et anale sont brunes; une structure en forme de ventouse est présente sous le dernier segment abdominal.
Pupe : 4,0 à 6,0 mm; elle est de coloration blanchâtre et ressemble à l’adulte à l’exception des ailes faiblement développées.
Adulte : 4,5 à 6,0 mm; les élytres sont rayés noir et jaune; le thorax est orangé; la tête et les antennes sont noires; les pattes sont jaunes et noires.
Cycle vital
Au Québec, cette espèce produit une génération par année. Elle peut cependant en produire jusqu'à trois dans le sud des États-Unis. Ce sont les adultes qui hibernent, généralement sous les feuilles mortes ou les herbes denses en périphérie des cultures de Cucurbitacées. Au printemps, lorsque la température dépasse les 10°C, les individus hibernants se réactivent et se déplacent vers les plantes hôtes desquelles elles se nourriront avant l'arrivée des premières plantules de Cucurbitacées. Durant cette période, les Rosacées sont les hôtes intermédiaires de prédilection pour ce ravageur. À ce moment, ce sont les inflorescences (pétales et pollen) qui sont les organes les plus fréquemment attaqués, bien que le feuillage représente aussi une source alimentaire d’intérêt pour cette chrysomèle.
Lorsque les premières graines de Cucurbitacées commencent à germer ou que les premières plantules sont implantées au champ, les adultes vont délaisser leurs hôtes intermédiaires pour se diriger vers les cultures. Dès lors, ils vont commencer à s'alimenter avidement des feuilles et des tiges tout en s'accouplant. Les femelles déposent leurs œufs dans le sol à la base ou en périphérie des plantes hôtes. Les œufs éclosent après une dizaine de jours et les larves commencent dès lors à s'alimenter du système racinaire de leur hôte. Bien que les adultes puissent se nourrir d'une grande variété de plantes, les larves sont spécifiques aux espèces appartenant à la famille des Cucurbitacées. Ces larves s'alimentent dans le sol pendant une période d'environ un mois avant d'entamer leur pupaison. Après environ deux semaines, les adultes émergent et commencent à consommer la pelure des Cucurbitacées. Les adultes peuvent utiliser d'autres hôtes intermédiaires entre la fin des récoltes de Cucurbitacées et l'arrivée de l'hiver. Durant cette période, ils vont principalement s'alimenter sur des espèces de plantes appartenant à la famille des Composées. Au retour des journées plus froides, les nouveaux adultes quittent la culture ou leur hôte intermédiaire pour trouver des sites d'hibernation où ils passeront l'hiver.
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Dommages
Bien que les larves de cette espèce s’attaquent au système racinaire de leurs plantes hôtes, ce sont les adultes qui causent les dommages les plus importants. Lorsqu'ils s'attaquent aux jeunes plantules, les adultes peuvent causer des dommages irréparables au feuillage et à la tige, ce qui peut avoir des répercussions considérables sur la productivité du plant. L'activité d'alimentation sur la fleur peut aussi causer une destruction des organes reproducteurs, ce qui peut fortement limiter la production de fruits. De plus, cette espèce est un important vecteur de pathogènes. En effet, il a été démontré que l'activité d'alimentation des larves sur les racines augmentait l'incidence et la sévérité des infections du flétrissement fusarien. Les adultes, pour leur part, peuvent transmettre la bactérie Erwinia tracheiphila, l'agent pathogène causant le flétrissement bactérien. La transmission de cette maladie se fait lorsque les fèces des adultes entrent en contact avec les blessures causées à la plante lors de l'alimentation du ravageur. Acalymma vittatum peut aussi transmettre le virus de la mosaïque du potiron.
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Cultures à risque
Élevé :
Citrouille, Concombre, Courges, Courgette (zucchini), Melon brodé (cantaloup)
Moyen :
s.o.
Faible :
s.o.
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Références et liens
Richard C. & Boivin G. (Eds.) (1994).
Maladies et ravageurs des cultures légumières au Canada. Société Canadienne de Phytopathologie, Société d'Entomologie du Canada, 590 pp.
Capinera J. L. (2001).
Handbook of vegetable pests. Academic press, New York, New York, 729 pp.
http://extension.unh.edu/resources/files/Resource000554_Rep576.pdf
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