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  1. Altise des crucifères - Crucifer flea beetle
  2. Phyllotreta cruciferae (Goeze)
  3. Ordre/Famille : Coleoptera/Chrysomelidae
  4. Ravageur

Plusieurs adultes d'altise des crucifères sur une feuille de chou frisé

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Dommages causés par l'organisme
Description
Oeuf : 0,4 mm de long par 0,2 mm de large; de forme ovale; de couleur jaunâtre et translucide.
Larve : 3,0 mm à maturité; le corps est blanchâtre et très allongé; la tête et la plaque anale sont brun cuivré; le corps est recouvert de petits tubercules brun pâle disposés en rangées transversales.
Pupe : 2,0 mm; de couleur blanc crème avec les yeux noirs; certaines parties du corps sont différenciées.
Adulte : 2,0 à 2,2 mm; le corps est de forme ovale; la coloration est noirâtre avec un reflet bleuté ou verdâtre; les premiers segments antennaires sont brunâtres; les fémurs arrière sont très larges.
Cycle vital
L’altise des crucifères est une espèce originaire d’Europe qui a été introduite au Canada dans les années 1920. Depuis son introduction, elle s’est répandue sur la quasi-totalité du continent nord-américain.

Cette espèce produit généralement une génération par année. Cependant, lors d’étés particulièrement chauds, elle peut en produire une seconde. L’hibernation se fait au stade adulte, dans les premiers centimètres du sol ou sous les débris de plantes mortes présents en périphérie des cultures de crucifères. Tôt au printemps, les adultes commencent à quitter leurs sites d’hibernation pour se diriger vers les crucifères adventices, pour ensuite se déplacer sur les crucifères cultivées lorsqu’elles émergent. Après s’être accouplées, les femelles pondent leurs œufs dans le sol, de façon individuelle ou en groupe de trois à quatre, à proximité des racines ou de la base des plantes hôtes. Les œufs éclosent après une période de 10 à 15 jours. Les jeunes larves vont ensuite commencer à se nourrir des racines de crucifères, et ce, jusqu’à l’atteinte de la maturité qui survient après 25 à 30 jours. Elles vont ensuite construire une petite loge souterraine à l’aide de sécrétions salivaires et de petits morceaux de terre, avant de se transformer en pupe. L’adulte émerge après une période de 7 à 9 jours et grimpe sur la plante hôte pour se nourrir de son feuillage. Les adultes restent actifs pendant plusieurs semaines, jusqu’à l’automne, période durant laquelle ils partent à la recherche d’un site d’hibernation.
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Dommages
L’altise des crucifères est l’un des principaux ravageurs des crucifères partout où elle est présente. C’est une espèce particulièrement active lors des journées chaudes, ensoleillées et sèches, et c’est sous ces conditions qu’elle cause la majorité des dommages. Les dégâts les plus importants causés par cette espèce sont ceux engendrés par les adultes s’attaquant aux cotylédons ou au feuillage des jeunes plantules au printemps. Les adultes consomment uniquement la portion supérieure des feuilles, laissant intact l’épiderme inférieur, qui sèche et tombe au sol, laissant le feuillage rempli de petits trous circulaires. Des populations pouvant atteindre de 800 à 1 200 individus par m2 sont parfois observées lors de fortes infestations. De telles populations peuvent rapidement anéantir une culture récemment plantée et nécessiter un nouveau semis. Bien que cette espèce soit particulièrement problématique au printemps, elle peut aussi causer d’importants dommages esthétiques, en été, sur des plants bien développés.

Les larves, quant à elles, s’attaquent aux organes souterrains des crucifères, ce qui peut avoir un impact négatif sur la vigueur et la croissance des plants. De plus, lorsqu’elles s’attaquent à des cultures dont les racines sont consommées, notamment le navet et le radis, d’importantes pertes économiques peuvent être engendrées.
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Cultures à risque
Élevé : Brocoli, Canola, Chou de Bruxelles, Chou frisé, Chou pommé, Chou-fleur, Navet, Radis, Rutabaga
Moyen : s.o.
Faible : s.o.
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Références et liens
Capinera J. L. (2001). Handbook of vegetable pests. Academic press, New York, New York, 729 pp.

Richard C. & Boivin G. (Eds.) (1994). Maladies et ravageurs des cultures légumières au Canada. Société Canadienne de Phytopathologie, Société d'Entomologie du Canada, 590 pp.
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