Sous nos latitudes, la tordeuse à bandes rouges produit généralement deux générations par année, mais elle peut aussi en produire jusqu’à quatre dans les climats plus chauds. L’hibernation se fait au sol lorsque l’insecte est au stade de chrysalide, à l’intérieur de la litière ou d’une feuille enroulée.

Dans la culture de la pomme, les nouveaux adultes émergent peu après le débourrement (fin avril). Lors du stade du bouton rose, les femelles commencent à pondre une cinquantaine d’œufs en masse aplatie directement sur les troncs et sous les branches des arbres. Lorsque les pétales des fleurs des pommiers commencent à tomber, vers la fin du mois de mai, les œufs éclosent et les jeunes larves se déplacent en quête de nourriture, généralement des nouvelles pousses de l’année et des dards près du centre de l’arbre. Vers la fin du mois de juin, elles se transforment en chrysalide dans un cocon de soie tissé à partir d’une feuille enroulée.

Les nouveaux adultes émergent quelques semaines plus tard, vers le début du mois de juillet. Après s’être accouplées, les femelles pondent à leur tour. Contrairement à la première génération qui pondait sur le bois de l’arbre, la seconde dépose ses œufs directement sur le feuillage. Ces derniers éclosent au mois d’août et les jeunes larves qui en sortent se nourrissent du feuillage et des fruits. À l’approche de la maturité, elles commencent à enrouler des feuilles ensemble à l’aide de soie afin de se former un abri. C’est là qu’elles se transformeront en chrysalide en octobre ou en novembre et qu’elles hiberneront durant l’hiver.

Ce sont les larves de la seconde génération qui causent les dommages les plus importants dans les cultures de pommes, car elles peuvent  grignoter la surface des fruits et creuser des galeries superficielles dans la chair de ceux-ci.

Les dommages de la tordeuse à bandes rouges ne doivent pas être confondus avec ceux du petit carpocapse, dont les lésions sont accompagnées d’excréments rougeâtres. Ils ne doivent pas non plus être confondus avec les dommages de la tordeuse à bandes obliques, qui sont plus étendus et profonds.

Dépistage : Installez un piège à phéromones par verger (1 piège pour 12 hectares). Relevez-le deux fois par semaine à partir de la période du débourrement du pommier jusqu’à la mi-septembre. Le seuil d’intervention est établi à 500 captures cumulées par piège par génération d’insectes.

Contrôle biologique : La guêpe Trichogramma minutum, parasitoïde reconnu de la tordeuse à bandes rouges, est disponible commercialement au Québec.

Chouinard G., Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. Comité pomiculture (2001). Guide de gestion intégrée des ennemis du pommier. CRAAQ, 226 pp.

Chouinard G., Conseil des productions végétales du Québec & Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (2000). Guide d'identification des ravageurs du pommier et de leurs ennemis naturels. CRAAQ, 69 pp.

Chouinard G. (1997). Manuel de l’observateur : pommier. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Québec. 170 pp.

https://content.ces.ncsu.edu/redbanded-leafroller