Description
L’amarante de Palmer est une espèce annuelle, indigène aux États-Unis et au Mexique. Cette mauvaise herbe n’a pas encore été trouvée dans la province de Québec. La tige principale a un port érigé, mesure de 50 à 200 cm de hauteur et se ramifie en plusieurs branches latérales. Elle est de couleur verte à rougeâtre et ne porte aucun poil. Le système racinaire se compose d’une racine principale pivotante et ramifiée.
Les feuilles sont alternes sur la tige. Elles sont de forme ovée à lancéolée et mesurent de 1,5 à 7 cm de longueur et de 1 à 3,5 cm de largeur. La base du limbe est cunéaire, la marge est entière et l’apex est échancré, on peut y voir un mucron qui prolonge la nervure centrale. Les feuilles sont glabres et la face supérieure est parfois marquée d’un motif de la forme d’un V plus pâle ou plus foncé que le limbe. Les feuilles sont portées par un pétiole qui est plus long que le limbe.
Les fleurs sont unisexuées et situées sur des plants différents, espèce dioïque. Les fleurs femelles sont composées de 5 tépales qui ont un apex acuminé et qui mesurent de 1,7 à 3,8 mm de longueur. Sous les tépales, les bractées mesurent de 4 à 6 mm de longueur. Ces dernières sont rigides et ont un apex longuement acuminé, elles rendent l’inflorescence femelle piquante au toucher. Les fleurs mâles sont composées de 5 tépales inégaux qui mesurent de 2 à 4 mm de longueur. Les bractées sous-tendant les fleurs mâles mesurent 4 mm de longueur en moyenne, elles sont égales aux tépales. L’inflorescence mâle est plus douce au toucher. Les fleurs sont réunies en une inflorescence terminale dressée ou parfois retombante qui peut mesurer jusqu’à 60 cm de longueur. L’inflorescence ressemble à une panicule ou à un épi.
Le fruit est un utricule brun de forme obovoïde qui mesure de 1,5 à 2 mm de longueur. À maturité, la moitié supérieure de l’utricule se détache pour exposer la seule graine qu’il contient. La graine est luisante, ronde, de couleur foncée et mesure de 1 à 1,2 mm de diamètre.
La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont de forme lancéolée, verte à rougeâtre à la face supérieure et rougeâtre à la face inférieure. Les premières feuilles sont de forme ovée à lancéolée.
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Espèces semblables
L’amarante de Palmer peut être confondue avec l’
amarante tuberculée (
Amaranthus tuberculatus). Cette dernière se distingue par ses feuilles de forme lancéolées à oblongues dont le pétiole est plus court que le limbe. Un moyen facile de vérifier ce caractère est de replier le limbe de la feuille sur le pétiole. Si ce dernier est plus long que le limbe, il s’agit probablement d’amarante de palmer. Aussi, les inflorescences de l’amarante tuberculée sont moins denses et l’inflorescence femelle ne comprend pas de bractées raides, elle est donc non piquante en comparaison avec celle de l’amarante de Palmer.
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Conditions favorables
L’amarante de Palmer est une espèce native du nord du Mexique et du sud-ouest des États-Unis où les conditions climatiques sont arides et désertiques. Elle préfère les endroits ensoleillés et ouverts, mais s’est adaptée aux conditions d’ombre. Elle tolère les périodes de sécheresse. Cette espèce est retrouvée en bordure des routes et des chemins de fer, dans les terrains vagues et les champs cultivés. Elle est problématique dans les cultures de maïs, de soya et de coton aux États-Unis.
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Prévention et répression
Pour prévenir l’implantation de populations d’amarante de Palmer, il importe de penser à la biosécurité sur la ferme. Par exemple, lorsque de la machinerie usagée est achetée aux États-Unis, elle devrait être nettoyée correctement avant d’être utilisée. La machinerie contaminée est souvent un vecteur important pour la dispersion des graines de l’amarante de Palmer. De même, lorsqu’elle est présente dans un champ, nettoyer les bottes et tout autre équipement à la sortie de ce champ pour éviter de disperser les graines vers d’autres champs. Il faut aussi porter une attention particulière aux bords des champs et des chemins de ferme, les plants qui y sont retrouvés ne sont souvent pas contrôlés et contribuent à la dispersion de l’espèce.
Pour réprimer l’amarante de Palmer, il importe de combiner plusieurs méthodes de contrôle et d’implanter la tolérance zéro. Les cultures de couvertures, le sarclage mécanique, la rotation des cultures, l’espacement entre les rangs et les cultures d’automne sont des moyens qui peuvent être combinés pour réduire les populations d’amarante de Palmer. En plus, lorsque des plants sont retrouvés, ils devraient être arrachés et sortis du champ puisqu’un plant laissé au sol peut produire de nouvelles racines et des graines viables. L’amarante de Palmer n’est pas très compétitive dans les cultures vivaces.
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Informations complémentaires
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Potentiel de nuisance
Élevé :
Maïs grain et fourrager, Soya
Moyen :
Avoine, Blé de printemps, Orge
Faible :
Blé d'automne, Seigle d'automne
Références et liens
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