Description
Le galinsoga cilié est une plante herbacée annuelle originaire d’Amérique Centrale. La tige dressée et ramifiée possède des rameaux opposés. La plante est velue en entier. Des poils blancs et des poils glanduleux rougeâtres se retrouvent sur les jeunes rameaux et les pédoncules. Cette plante a une taille variant de 20 à 60 cm de hauteur. La racine est fibreuse.
Les feuilles sont opposées, portent de nombreux poils et sont rudes au toucher. La base est arrondie et le sommet se termine en pointe. Les marges sont ciliées et nettement dentées. Les feuilles mesurent de 2 à 9,5 cm de long, de 1 à 5,5 cm de large et le pétiole mesure de 0,2 à 6 cm. Sur le limbe, 3 nervures partant de la base sont apparentes.
Les fleurs sont de type composé. En périphérie, la fleur se compose de fleurons ligulés (5), trilobés, blancs et parfois teintés de 4 à 8 nervures rougeâtres. Au centre, la fleur se compose de fleurons jaunes tubulés, leur nombre varie de 15 à 65. Dans son ensemble, la fleur mesure de 3 à 8 mm de long par 2 à 10 mm de large. Un plant mature de galinsoga cilié peut compter plus de 300 fleurs composées.
Les fruits sont des akènes bruns foncés à noirs de forme pyramidale allongée. Ils mesurent de 1 à 1,6 mm de long par 0,5 à 0,8 mm de large. Une fleur produit en moyenne 30 akènes. Ceux-ci sont coiffés d’une petite couronne écailleuse.
La plantule possède des feuilles opposées d’une teinte vert jaunâtre. Les cotylédons orbiculaires sont légèrement échancrés au sommet et présentent une petite pointe. Ils mesurent de 4 à 8 mm de long et sont munis d’un pétiole mesurant de 7 à 9 mm de long. Les deux premières feuilles sont triangulaires à sommet mucroné. Elles sont peu dentées et garnies de poils blancs.
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Espèces semblables
Le galinsoga cilié peut être confondu avec l’
ortie royale (
Galeopsis tetrahit) et la
ricinelle rhomboïde (
Acalypha rhomboidea). L’ortie royale se distingue par sa tige quadrangulaire et ses feuilles qui présentent de nombreuses nervures profondes. À l’inflorescence, elle se distingue par ses fleurs de type bilabié, blanc à rose et disposées en glomérule. La ricinelle rhomboïde se distingue par ses poils en forme de crochet présent sur la tige ainsi que par ses feuilles alternes sur la tige. À l’inflorescence, elle se distingue par ses fleurs sans pétales, disposées à l’aisselle des feuilles supérieures.
Le
galinsoga à petites fleurs (
Galinsoga parviflora) est presque identique au galinsoga cilié. La pilosité plus forte chez le galinsoga cilié ainsi que ses feuilles plus larges sont les deux critères les plus distinctifs. Le galinsoga à petites fleurs a des feuilles plus longues que larges et des marges crénelées plutôt que dentées. Le galinsoga à petites fleurs est également une espèce introduite, mais beaucoup moins largement répandue que le galinsoga cilié.
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Conditions favorables
Le galinsoga cilié est une mauvaise herbe annuelle retrouvée dans les jardins, les plates-bandes et les terres agricoles, surtout dans les cultures sarclées et maraîchères. C’est une plante qui tolère peu l’ombre et qui résiste à la sécheresse. Il croît dans diverses conditions, mais préfère les sols riches et humides où il n’y a pas de compétition pour la lumière.
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Prévention et répression
Pour
prévenir l’émergence de fortes colonies de galinsoga, il importe de :
- Dépister les champs et les bords de champs.
- Garder un couvert végétal dense en ajoutant à la rotation des plantes qui recouvrent le sol rapidement, puisqu’il tolère peu l’ombre.
- Nettoyer la machinerie agricole à la sortie du champ lorsque celui-ci est envahi par le galinsoga pour éviter la propagation des graines et des débris végétaux. Une section de tige de galinsoga coupée a la capacité de former des racines.
- En cultures maraîchères, nettoyer la terre sur les transplants afin de ne pas introduire au champ cette mauvaise herbe, le galinsoga contamine souvent la terre utilisée en serre.
Méthodes pour
réprimer les populations de galinsoga :
- Si c'est possible pour le producteur, implanter une prairie pendant au moins 3 ans dans un champ infesté diminuera, voire éliminera, le galinsoga de ce champ puisque les graines du galinsoga cilié présentent une faible dormance. S’assurer, par la suite, que les plants qui auront germé durant la prairie ne produisent pas de graines.
- Utiliser un paillis de plastique noir ou un paillis organique épais (seigle) pour empêcher l’accès à la lumière au galinsoga. Aussi, le seigle a un effet allélopathique négatif sur la croissance du galinsoga.
- Travailler le sol à la suite d’une récolte hâtive afin de stimuler la germination des graines puis herser pour détruire le galinsoga.
- Semer une culture couvre-sol intercalaire (vesce velue ou seigle) au début d’août, pour les cultures à récoltes tardives.
- Sarcler à la main ou mécaniquement dans le but de contrôler les populations faibles à moyennes.
- Pratiquer le faux-semis limite la croissance de la mauvaise herbe. S’assurer de réduire la profondeur du dernier passage afin d’éviter de stimuler la germination d’autres graines.
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Informations complémentaires
C’est une plante qui a un fort potentiel pour infester rapidement les endroits perturbés. En effet, elle produit près de 10 000 graines par plant dans des conditions optimales et de 3 à 4 générations peuvent compléter leur cycle vital en une saison de croissance. Les graines du galinsoga cilié sont viables dans le sol pour une durée d’environ 2 ans.
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Potentiel de nuisance
Élevé :
Poivron, Tomate
Moyen :
Ail, Betterave potagère, Brocoli, Carotte, Céleri, Chou de Bruxelles, Chou pommé, Chou-fleur, Concombre, Courges, Haricots vert et jaune, Laitues, Navet, Oignon sec, Oignon vert, Poireau, Pomme de terre, Rutabaga
Faible :
Maïs grain et fourrager, Maïs sucré, Soya
Références et liens
Duval J. (2007).
Moyens de lutte contre le galinsoga cilié (Galinsoga quadriradiata) en production biologique. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation Québec. 4pp.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998).
Guide d'identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
Warwick S. I. & Sweet R. D. (1983).
The biology of Canadian weeds: Galinsoga parviflora and G. quadriradiata (=G. ciliata). Canadian Journal of Plant Science. 63(3) : 695-709.
Lutter contre le galinsoga en maraîchage biologique. (2009). Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles. 4pp.
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