La potentille de Norvège est une plante annuelle, bisannuelle ou parfois vivace de courte durée, indigène en Amérique du Nord. La plante est entièrement pubescente. La tige a un port ascendant à dressé et mesure de 20 à 50 cm de hauteur. Le système racinaire est fasciculé.

Les feuilles sont alternes sur la tige et composées de 3 folioles. Chaque foliole est de forme ovale à allongée avec une marge dentée. Leurs deux faces sont vertes et ils mesurent de 1 à 6 cm de longueur et de 0,7 à 3 cm de largeur. Le pétiole mesure de 1 à 6 cm de longueur et 2 petits appendices foliacés, les stipules, se trouvent à sa base.

Les fleurs sont réunies en cymes au sommet de la tige et des rameaux. Elles mesurent en moyenne 1 cm de diamètre et sont portées par un court pédoncule. Les sépales sont verts avec un apex acuminé et mesurent de 5 à 8 mm de longueur. Les pétales sont d’égale longueur aux sépales. Ils sont jaunes et de forme largement obovée.

Le fruit est un akène brun, rugueux et aplati mesurant de 0,8 à 1,3 mm de longueur. Il comprend de minces côtes longitudinales. Les fruits sont rassemblés en grand nombre sur un réceptacle pubescent.

La plantule est à rosette et à feuilles alternes. Les cotylédons sont de couleur vert bleuté, de forme orbiculaire et mesurent de 3 à 5 mm de longueur. Ils sont portés par un pétiole distinct. Les premières feuilles sont de forme arrondie à ovale et comprennent de grosses dents au sommet du limbe. Les suivantes sont dentées sur toute leur périphérie.

La potentille de Norvège peut être confondue avec la potentille dressée (Potentilla recta). Cette dernière se distingue par ses feuilles composées de 5 à 7 folioles et ses fleurs plus grandes, dont les pétales dépassent les sépales.

La potentille de Norvège est une mauvaise herbe retrouvée dans les lieux incultes, les prairies, les pâturages et les champs cultivés. Elle est adaptée à différents types de sol et d’habitat, mais préfère les endroits ensoleillés et les sols secs.

Pour prévenir et réprimer la mauvaise herbe :

1. Entretenir les bordures de champs, avant ou au moment de la floraison, en arrachant les plants à la main ou en tondant pour éviter la production de graines.
2. Le travail du sol est efficace pour éliminer la plante dans les champs.

Si cette plante est présente dans les champs de canneberges, sarcler les plants avant la floraison. L’atteinte d’un bon recouvrement par les plants de canneberges nuit à son établissement.

Un plant de potentille de Norvège produit en moyenne 13 000 graines.

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Desjardins È.-C. & Néron R. (2010). Guide d’identification, alliés et ennemis du bleuet nain. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec. 283 pp.

Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.

Werner P. A. & Soule J. D. (1976). The Biology of Canadian Weeds. 18. Potentilla recta L., P. norvegica L. and P. argentea L. Canadian Journal of Plant Science. 56(3): 591-603.

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=242417048