L’érechtite à feuilles d’épervière est une espèce annuelle, indigène en Amérique du Nord. La tige a un port dressé, elle est parfois ramifiée et mesure de 20 à 80 cm de hauteur. Elle est pubescente ou occasionnellement glabre. Le système racinaire est composé de racines fasciculées.

Les feuilles sont un peu charnues, glabres et alternes sur la tige. Celles du bas sont pétiolées et celles du haut sont souvent sessiles ou auriculées et embrassantes sur la tige. Le limbe est de forme ovée à lancéolée ou elliptique et mesure de 6 à 20 cm de longueur et de 2 à 8 cm de largeur. La marge est dentée à faiblement lobée. La face inférieure des feuilles est grisâtre.

L’inflorescence ressemble à une panicule disposée au sommet de la tige et des rameaux. Elle est composée de plusieurs capitules cylindriques qui mesurent de 1 à 1,7 cm de longueur. Ces derniers sont composés de fleurons tubulés blanchâtres à jaunes disposés sur un réceptacle qui mesure de 5 à 9 mm de diamètre. L’involucre est composé d’environ 20 bractées disposées en une seule série. Ces dernières sont de forme linéaire avec une pointe mince et mesurent de 1 à 1,7 mm de longueur et de 0,5 à 1,5 mm de largeur.

Le fruit est une cypsèle cylindrique à oblongue qui mesure de 2 à 3 mm de longueur. Elle est brune et présente de 8 à 12 nervures plus pâles. La graine est surmontée d’une aigrette à soies plumeuses qui est de 5 à 10 fois plus longue que la graine. Elle est facilement dispersée par le vent.

La plantule est composée de cotylédons de forme orbiculaire à oblongue, qui sont habituellement teintés de rouge sur la face inférieure. Ils mesurent de 6 à 9 mm de longueur et de 5 à 9 mm de largeur.

L’érechtite à feuilles d’épervière peut être confondu avec la vergerette du Canada (Erigeron canadensis). Cette dernière se distingue par ses feuilles caulinaires de forme linéaire et à marge entière. Aussi, les capitules et les graines sont plus petits : de 2 à 5 mm de longueur pour les capitules et de 1 à 2 mm de longueur pour les graines. Il peut également être confondu avec le séneçon vulgaire (Senecio vulgaris), qui se distingue par ses feuilles caulinaires profondément lobées, ses bractées involucrales terminées par une pointe noire ainsi que ses capitules plus petits (de 5 à 8 mm de longueur).

L’érechtite à feuilles d’épervière est une mauvaise herbe généralement rencontrée dans les cultures de canneberge, de bleuet nain, de fraise et d’autres plantes maraîchères. Cette espèce se retrouve principalement dans les endroits ouverts et perturbés comme les champs et le bord des routes. Elle se retrouve aussi en grande quantité dans les endroits ayant subi de grandes perturbations comme des feux de forêt. Elle croît dans des habitats variés, mais préfère les milieux ensoleillés ainsi que les sols sablonneux et secs.

Pour prévenir et réprimer l’érechtite à feuilles d’épervière :

1. L’atteinte d’un bon recouvrement par la culture nuit à son établissement.
2. Sarcler les plants avant la floraison en s’assurant de bien nettoyer les abords des champs. Effectuer un suivi des zones sarclées et répéter le sarclage au besoin.

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Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=242320769