L’eupatoire maculée est une espèce vivace et indigène en Amérique du Nord. La tige a un port dressé et peut atteindre une hauteur de 1,5 m. Elle est pubérulente près du sommet et marquée de taches violacées. Le système racinaire est composé de rhizomes et de racines fibreuses.

Les feuilles sont disposées en verticilles bien espacés sur la tige. De 4 à 7 feuilles sont présentes par verticille. Le limbe est de forme lancéolée elliptique à lancéolée ovée, il se termine en pointe et a une marge dentée. Il mesure de 8 à 25 cm de longueur et de 2,5 à 9 cm de largeur. Les feuilles sont recouvertes de poils à la face supérieure et elles sont habituellement glabres à la face inférieure. Elles sont portées par un pétiole glabre qui mesure de 0,1 à 2,5 cm de longueur.

L’inflorescence est un corymbe qui réunit plusieurs petits capitules de 2 à 5 mm de diamètre. Le corymbe donne une forme aplatie au sommet des tiges. Les capitules sont composés de 9 à 20 fleurons tubulés. Ces derniers ont une corolle pourpre qui mesure de 4,5 à 7,5 mm de longueur. Sous les fleurons, les bractées de l’involucre sont violacées et mesurent de 6,5 à 9 mm de longueur.

Le fruit est une cypsèle qui mesure de 3 à 5 mm de longueur. Elle est de forme ellipsoïde et étroite. Elle porte à son sommet de 25 à 40 petites soies qui aident à sa dispersion par le vent.

L’eupatoire maculée peut être confondue avec l’eupatoire perfoliée (Eupatorium perfoliatum). Ce dernier se distingue par ses feuilles opposées et soudées à leur base ainsi que par ses fleurs blanches.

L’eupatoire maculée est une espèce retrouvée dans les endroits humides par exemple, dans les fossés, les prairies, le bord des lacs, des cours d’eau et des tourbières. Elle peut causer des nuisances dans la culture de canneberges. Elle croît dans les lieux ouverts ou semi-ombragés, préfère les sols riches et ne tolère pas la sécheresse. On la retrouve rarement dans les endroits perturbés.

Pour prévenir et réprimer l’eupatoire maculée :

1. La coupe des inflorescences avant qu’elles produisent des graines limitera la dispersion de l’espèce.
2. Lorsque les populations sont faibles, arracher les plants à la main en s’assurant de retirer un maximum de rhizomes.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Kirk S. & Belt S. (2009). Plant Fact Sheet – Spotted Joe Pye weed Eupatoriadelphus maculatus (L.) King and H. E. Robins var. maculatus. USDA- Natural Resources Conservation Service, Maryland. 2 pp.

Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=250066768

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales, Ontario
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/ontweeds/spotted_joepye.htm