L’immortelle blanche est une espèce vivace, indigène en Amérique du Nord. Toute la plante est pubescente et paraît blanchâtre. La tige a un port dressé et mesure de 30 à 100 cm de hauteur. Elle porte des poils blancs et laineux. Le système racinaire est composé de rhizomes minces.

Les feuilles sont alternes et sessiles sur la tige. Le limbe est de forme lancéolée à linéaire et porte de 1 à 3 nervures apparentes. Il mesure de 3 à 15 cm de longueur et de 0,5 à 2 cm de largeur. La face inférieure de la feuille présente une pubescence laineuse. La marge des feuilles est entière et légèrement enroulée vers la face inférieure.

Les fleurs sont réunies en corymbe au sommet de la tige et des rameaux. Elles sont composées de plusieurs fleurons tubulés et jaunâtres réunis en capitules qui mesurent en moyenne 1 cm de diamètre. Les capitules sont entourés par plusieurs bractées blanchâtres de forme ovée à linéaire. Les bractées se chevauchent sur plusieurs rangs sur un involucre qui mesure de 5 à 7 mm de longueur. Les fleurs mâles et femelles sont produites sur des plants différents (plante dioïque).

Le fruit est une cypsèle de forme oblongue à elliptique qui mesure de 0,5 à 1 mm de longueur. Elle est surmontée d’une aigrette composée de 10 à 20 soies non ramifiées.

L’immortelle blanche peut être confondue avec le gnaphale des vases (Gnaphalium uliginosum) au stade végétatif. Ce dernier se distingue par son cycle de vie annuel, sa racine pivotante, ses feuilles plus petites ainsi que ses bractées de l’involucre, qui sont plus petites et brunâtres.

L’immortelle blanche est une espèce retrouvée dans les endroits ouverts et perturbés, comme les champs et le bord des routes.  Elle peut causer des nuisances dans les cultures de canneberges et de bleuets nains. Elle croît dans des habitats variés, mais préfère les milieux ensoleillés ainsi que les sols grossiers et secs. Elle ne tolère pas l’ombre. Cette espèce couvre de vastes étendues de bois brûlés dans le Nord-du-Québec.

Pour prévenir et réprimer l’immortelle blanche :

1. L’atteinte d’un bon recouvrement par la culture nuit à son établissement.
2. Sarcler les plants en prenant soin d’arracher un maximum de rhizomes aidera à diminuer les populations.

Desjardins È.-C. & Néron R. (2010). Guide d’identification, alliés et ennemis du bleuet nain. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec. 283 pp.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=200023111

Illustrated flora of British Columbia
http://linnet.geog.ubc.ca/Atlas/Atlas.aspx?sciname=Anaphalis%20margaritacea