Le lycope à une fleur est une espèce vivace, indigène en Amérique du Nord. La tige est simple ou ramifiée, à port dressé et mesure de 10 à 80 cm de hauteur. Elle est glabre, vert pâle et à section carrée (quadrangulaire). La plante émet des stolons qui permettent la dispersion végétative de la plante. Le système racinaire est composé de rhizomes, de tubercules et de racines fibreuses.

Les feuilles sont opposées sur la tige et portées par un pétiole court. Elles sont de forme lancéolée à elliptique et sont à marge faiblement dentée. Elles se terminent en pointe et mesure de 2 à 8 cm de longueur et de 0,6 à 3 cm de largeur. Elles sont glabres ou finement pubescentes.

Les fleurs sont regroupées en glomérules denses à l’aisselle des feuilles. Le calice est vert pâle, à 5 lobes et mesure de 0,5 à 1 mm de longueur. La corolle est de forme campanulée, de couleur blanche à bleu pâle, à 4 ou 5 lobes et mesure de 2,5 à 3,5 m de longueur.

Le fruit est une nucule qui mesure de 1 à 1,8 mm de longueur et de 0,8 à 1,2 mm de largeur. Elle est de forme obovoïde, à 3 angles, aplatie et finement dentée au sommet.

Le lycope à une fleur peut être confondu avec le lycope d’Amérique (Lycopus americanus). Ce dernier se distingue par son système racinaire plus profond qui ne produit pas de tubercules ainsi que par ses feuilles à marge lobée ou profondément dentée.

Le lycope à une fleur est une espèce retrouvée dans les milieux humides et les zones inondables. Il peut causer des problèmes dans la culture de canneberges. Il préfère les sols riches en matière organique et les milieux ensoleillés et tolère les milieux partiellement ombragés. Il pousse bien sous différentes valeurs de pH.

Pour prévenir et réprimer le lycope à une fleur :

1. Effectuer un dépistage hâtif afin de détecter le plus tôt possible l’apparition de cette espèce dans les champs de canneberges.
2. Sarcler les plants dès leur apparition au printemps. Cette opération devrait être répétée au courant de la saison pour affaiblir le système racinaire de la plante. Le désherbage est plus facile à effectuer lorsque le sol est suffisamment meuble, il permet d’arracher le maximum de racines.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.

Illustrated flora of British Columbia
http://linnet.geog.ubc.ca/Atlas/Atlas.aspx?sciname=Lycopus%20uniflorus