Description
La sétaire glauque est une plante annuelle, introduite d’Europe. La tige est généralement dressée et mesure de 30 à 80 cm. Elle est de couleur vert pâle, solitaire ou en talle. Le système racinaire se compose de racines fasciculées.
Les feuilles sont verdâtres ou bleutées et légèrement spiralées. Elles mesurent 30 cm de long et de 0,4 à 1 cm de large. La face supérieure du limbe est lisse et comprend de 50 à 300 poils laineux près de la base. Ceux-ci sont blanchâtres et mesurent de 4 à 10 mm de long. La gaine est souvent rougeâtre à sa base, la ligule est ciliée et mesure 3 mm de long. Il n’y a pas d’oreillettes.
L’inflorescence est une panicule contractée en un faux-épi cylindrique mesurant de 4 à 10 cm de longueur. De 4 à 12 soies jaunâtres à orangées de 3 à 10 mm de longueur sont insérées sous chaque épillet donnant à l’inflorescence l’apparence d’une brosse. Elles demeurent sur l’inflorescence après la chute des semences. Les épillets sont de forme ovoïde et mesurent de 3 à 3,5 mm de longueur. Ils sont de couleur verdâtre lorsqu’ils sont immatures et deviennent jaunes ou jaune paille à maturité. Ils se composent d’un fleuron stérile et d’un fleuron fertile, ce dernier est entouré de glumes comprenant 5 nervures. La glume inférieure mesure la moitié de la longueur de l’épillet.
Le fruit est un caryopse enveloppé par les pièces florales coriaces, de forme elliptique et mesurant de 2,5 à 3,3 mm de longueur et de 1,5 à 2,2 mm de largeur. Elle est de couleur brun-beige et sa surface est fortement ridée.
La plantule est glabre jusqu’au stade de 3 feuilles. Puis, de longs poils laineux apparaissent à la base du limbe des feuilles suivantes. Les feuilles sont allongées, étroites et spiralées. Les nouvelles feuilles apparaissent enroulées sur elles-mêmes. La gaine est aplatie.
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Espèces semblables
La sétaire glauque peut être confondue avec la
sétaire verte (
Setaria viridis) et la
sétaire géante (
Setaria faberi) à tous les stades de croissance. La sétaire verte, au stade végétatif, se distingue par la face supérieure du limbe des feuilles qui est glabre et par la gaine qui comprend des poils à sa marge. À l’inflorescence, il se distingue par son faux-épi d’apparence plus verte, celui de la sétaire glauque étant d’apparence jaunâtre. La sétaire géante, au stade végétatif, se distingue par la face supérieure du limbe des feuilles qui comprend de nombreux poils courts sur toute la longueur. À l’inflorescence, elle se distingue par son faux-épi qui est plus grand et recourbé à maturité.
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Conditions favorables
La sétaire jaune est une mauvaise herbe retrouvée dans les champs en culture annuelle et sa croissance est favorisée par les monocultures. Elle peut causer des problèmes dans les champs de céréales et, un peu, dans les champs de maïs et de soya. Cette plante croît mieux dans les sols un peu acides, ayant une texture légère et qui profitent d’une bonne luminosité. Elle est plus abondante dans les champs en semis direct ou avec un travail de sol réduit en comparaison avec un travail de sol conventionnel.
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Prévention et répression
Pour
prévenir des problèmes de sétaire jaune :
- Entretenir le bord des champs et y établir des cultures pérennes.
- Effectuer le semis des céréales plus tôt, avant l’émergence de la sétaire jaune.
- Augmenter la densité de semis des cultures pour augmenter l’ombrage au sol. Cela aide à diminuer la production de graines de la sétaire jaune.
- Augmenter la diversité des plantes dans la rotation pour diminuer la pression de la mauvaise herbe. Alterner la culture de céréales d’été et d’hiver, ajouter des prairies de trèfle ou de luzerne et combiner la culture principale à des cultures de couvertures.
Pour
réprimer la sétaire jaune :
- Le faux-semis est efficace si les conditions environnementales sont favorables à la croissance rapide de la sétaire jaune.
- Sarcler entre les rangs du maïs et du soya est efficace contre les plantules de sétaire jaune.
- Comme il s’agit d’une plante dont la croissance est favorisée par le travail réduit du sol, le labour est efficace pour la réprimer, car il enfouit les graines à des profondeurs où elles n’ont pas la capacité de germer. Il devrait être effectué une fois aux 3 à 4 ans pour éviter de retourner trop de graines viables à la surface du sol.
- Déchaumer à la suite de la récolte des céréales pour empêcher la production de graines de la mauvaise herbe.
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Informations complémentaires
De 100 à 200 graines se retrouvent dans un épi de sétaire jaune et de 540 à 8000 graines sont produites par plant selon les conditions environnementales. Elles demeurent viables dans le sol pour une durée maximale de 15 ans, la majorité des graines n’étant viables que quelques années dans le sol.
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Potentiel de nuisance
Élevé :
Avoine, Blé de printemps, Maïs grain et fourrager, Maïs sucré, Orge, Soya
Moyen :
s.o.
Faible :
Ail, Betterave potagère, Blé d'automne, Brocoli, Carotte, Chou de Bruxelles, Chou pommé, Chou-fleur, Citrouille, Concombre, Courges, Fraise, Haricot sec, Haricots vert et jaune, Luzerne, Navet, Oignon sec, Oignon vert, Poireau, Poivron, Pomme de terre, Rhubarbe, Rutabaga, Seigle d'automne, Tomate, Trèfle
Références et liens
Weill A. (2007).
Moyens de lutte contre les sétaires en production biologique. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation Québec. 8 pp.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998).
Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
Steel M. G., Cavers P. B. & Lee S. M. (1983).
The Biology of Canadian Weeds. 59. Setaria glauca (L.) Beauv. and S. verticillata (L.) Beauv. Canadian Journal of Plant Science. 63(3): 711-725.
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