Le trèfle blanc est une espèce vivace, originaire d’Eurasie. Toute la plante est glabre. La tige est rampante et s’enracine aux nœuds. Il s’agit de stolons qui mesurent de 10 à 50 cm de longueur. Le système racinaire est composé de racines denses et fibreuses situées dans les premiers centimètres du sol.

Les feuilles sont composées de 3 folioles qui présentent souvent, à leur face supérieure, une tache blanchâtre en forme de V. Les folioles sont de forme obovée à ovale, à marge finement dentée et mesurent de 1 à 3,5 cm de longueur. Les feuilles sont portées par un pétiole dressé qui mesure de 7 à 8 cm de longueur. Des stipules sont présentes à la base des pétioles, sur la tige. Elles sont petites, acuminées et forment un tube autour de la tige.

L’inflorescence est un glomérule qui mesure de 15 à 20 mm de diamètre et qui regroupe de 20 à 40 fleurs blanches ou roses. Ces dernières sont de type papilionacé et mesurent de 8 à 10 mm de longueur. Le calice est glabre, blanc avec des nervures vertes et forme un tube autour de la corolle. Les fleurs sont portées par un pédicelle qui mesure de 2 à 4 mm de longueur. L’inflorescence est portée par un pédoncule dressé qui mesure de 5 à 30 cm de longueur.

Le fruit est une gousse linéaire qui mesure de 4 à 5 mm de longueur. Elle est déhiscente à maturité et contient de 3 à 6 graines. Ces dernières sont arrondies, aplaties et mesurent de 0,9 à 1,8 mm de longueur. Elles sont jaunes à brunes.

La plantule est à rosette et à feuilles alternes. Les cotylédons sont charnus et de forme arrondie à oblongue. Les premières feuilles sont de forme arrondie à ovale avec une base droite.

Le trèfle blanc peut être confondu avec le trèfle rouge (Trifolium pratense) et le trèfle alsike (Trifolium hybridum). Le trèfle blanc est le seul trèfle qui se disperse par stolons. Le trèfle rouge se distingue par ses feuilles très pubescentes et ses fleurs rouge plus ou moins foncé. Le trèfle alsike se distingue par sa tige à port dressé et ses feuilles légèrement pubescentes.

Le trèfle blanc est une espèce retrouvée dans les endroits perturbés et ouverts comme les pâturages, les jardins, les parcs et le bord des routes. Il est considéré comme une mauvaise herbe dans les gazons et peut être nuisible dans la culture de la canneberge. Il est adapté à une vaste gamme de types de sol et préfère les sols légèrement acides. Il croît dans les endroits ensoleillés, il tolère peu l’ombre et est sensible à la sécheresse. Il a une grande tolérance pour la tonte et le piétinement.

Pour prévenir et réprimer le trèfle blanc :

1. Sarcler les plants et arracher les stolons avant la production des graines.
2. Dans les champs de canneberges, faucher les fleurs aux abords des champs pour éviter la production de graines.
3. Les espèces qui couvrent le sol rapidement nuisent à la croissance du trèfle blanc par leur concurrence pour l’espace et la lumière.

Chaque glomérule de fleurs produit en moyenne de 100 à 200 graines qui demeurent viables dans le sol pendant plus de 5 ans. La dispersion de la plante se fait aussi par ses stolons qui s’enracinent au sol à chaque nœud.

Le trèfle blanc est une plante fourragère largement cultivée au Canada. Elle est aussi utilisée comme culture couvre-sol et engrais vert dû à son apport d’azote dans le sol. Par contre, dans la culture de la canneberge, cet apport d’azote par la symbiose de la plante avec des bactéries du sol du genre rhizobium nuit à la fructification de la canneberge et favorise son développement végétatif.

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