La renouée coriace est une plante annuelle, indigène en Amérique du Nord, mais introduite au Québec. La plante a un port buissonnant et un aspect bleuté. La tige est ramifiée et courte, elle mesure moins de 30 cm de hauteur. Le système racinaire est composé d’une racine principale peu ramifiée.

Les feuilles sont épaisses et de forme ovale à arrondie avec une marge entière. Elles mesurent de 0,8 à 3,5 cm de longueur. Elles sont alternes sur la tige et portées par un pétiole mesurant de 0,3 à 1,5 mm de longueur. Une gaine membraneuse (ochréa) est présente aux nœuds entourant la tige et la base des pétioles. Elle est longuement lacérée et mesure de 5 à 12 mm de longueur.

Les fleurs sont discrètes : elles sont verdâtres et situées à l’aisselle des feuilles. Le périanthe est en forme de bouteille et mesure de 2,6 à 4 mm de longueur. Les tépales sont jaune verdâtre avec une marge parfois rosée.

Le fruit est un akène qui demeure enfermé dans le périanthe. Il est de couleur jaune verdâtre à brune, de forme ovée à trigone et mesure de 2,4 à 3,5 mm de longueur.

La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les cotylédons sont allongés avec le sommet arrondi. Les premières feuilles sont semblables aux feuilles matures. Chaque nouvelle feuille se dégage d’un fourreau membraneux (ochréa).

La renouée coriace peut être confondue avec la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) à tous les stades de croissance. Cette dernière se distingue par son port généralement couché, ses feuilles allongées et ses fleurs blanchâtres à roses.

La renouée coriace est une mauvaise herbe retrouvée dans les endroits perturbés, ainsi qu’en bordure des routes et des champs. Elle préfère le plein soleil ou la mi-ombre et est indifférente au type de sol.

Pour prévenir et réprimer la renouée coriace :

1. Empêcher la production et la dispersion des graines en arrachant la plante avant ou au début de la floraison.
2. Les cultures d’automne sont moins favorables à son établissement. De plus, l’augmentation du taux de semis des céréales et les cultures de couvertures aident à diminuer les populations à cause de leur fort taux de recouvrement du sol.
3. L’émergence des plantules de la renouée coriace est réduite dans les champs en semis direct.
4. Le travail du sol (faux-semis et sarclage entre les rangs) aide à diminuer les populations.

La plante est un bon indicateur de compaction du sol.

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd. New York Botanical Garden. 910 pp.

Flora of North America
http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=1&taxon_id=242417024