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  1. Phytotoxicité - Herbicide du groupe 27, mésotrione, CALLISTO 480SC - Pois vert

Jaunissement à blanchiment des feuilles terminales du pois

Brigitte Duval - MAPAQ

© Brigitte Duval - MAPAQ

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Jaunissement à blanchiment des feuilles terminales et des vrilles du pois (de transformation). Ce symptôme est attribuable à l’application de Callisto® 480 SC (mésotrione), à 15% de la dose. Typiquement, les plantes sensibles à la mésotrione présentent un blanchiment (ou un jaunissement) internervaire, suivi d’une nécrose des tissus. L’étiquette du produit mentionne que les cultures sont sensibles à la mésotrione, même à de très faibles concentrations.
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Généralités
Les herbicides du groupe 27 sont des inhibiteurs de pigments. Ils sont communément appelés «bleachers» (javelisants) car ils causent une perte de coloration (ou absence de pigmentation). Les tissus des plantes atteintes pâlissent, deviennent blancs ou translucides. Plus précisément, ils affectent le cytoplasme des chloroplastes et inhibent l'enzyme p-hydroxyphényl pyruvate dioxygénase (HPPD), laquelle intervient dans la synthèse des plastoquinones. Ces herbicides incluent les familles des isoxazoles (ex.: Converge, etc.), des pyrazoles (ex.: Impact), des Pyrazolones (ex.: Armezon, etc.) et des tricétones (ex.: Callisto, etc.). Ces herbicides ont une action systémique. Suite à leur application, les espèces sensibles peuvent réussir à émerger, mais les plantules blanchies ne tardent pas à mourir. Les symptômes sont visibles 3 à 5 jours après une application de ce groupe de produit. Des pertes de rendement sont possibles lorsque les tissus sont fortement affectés.
 
Cas mésotrione - La mésotrione appartient à la famille des tricétones. Elle est homologuée dans la culture du maïs, du lin, de la canneberge, de l'asperge, du bleuet, de la rhubarbe, du millet, du sorgho et du gazon en plaques, afin de lutter contre les mauvaises herbes à feuilles larges. Cet herbicide est appliqué soit en prélevée ou en postlevée de la culture. En prélevée, la mésotrione est absorbée par les semences ou les plantes en émergence et transportée dans la plante via le xylème et le phloème. En postlevée, elle est absorbée par la tige ou les racines. Elle possède une action à large spectre sur les mauvaises herbes déjà levées mais aussi une action rémanente. Typiquement, les plantes sensibles à la mésotrione présentent un blanchiment (ou un jaunissement) internervaire, suivi d’une nécrose des tissus.
 
L’application de la mésotrione dans un soya ne tolérant pas les herbicides MGI (mésotrione-glufosinate-isoxaflutole) peut occasionner d’importants dommages à la culture, des pertes de rendement voire la mort de la culture. Sous certaines conditions, l’application en potlevée de l’herbicide Callisto (mésotrione) peut entraîner le blanchiment temporaire de la culture; les nouvelles pousses de soya ne sont pas affectées et les plants se rétablissent complètement.
 
La mésotrione est faiblement à modérément persistante dans les sols où elle est biodégradée, par les microorganismes, et plus rapidement en conditions anaérobies qu’aérobies. Son potentiel de lessivage est élevé, indiquant qu'elle est susceptible de contaminer l'eau souterraine par lixiviation.
 
Aux États-Unis, des populations d’amarante tuberculée (Amaranthus tuberculatus) et d’amarante de Palmer (Amaranthus palmeri) ont développé de la résistance au groupe 27, dont à la mésotrione. La résistance des mauvaises herbes aux herbicides du groupe 27 n’a été rapportée ni au Canada, ni au Québec.
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Symptômes
Feuille : blanchiment à jaunissement des tissus foliaires conduisant à des brûlures. Les tissus fortement décolorés peuvent se nécroser.
 
Plant : étiolement, rabougrissement et mortalité.
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Ne pas confondre
En général, la phytotoxicité par la mésotrione peut être confondue avec celle associée à un autre produit phytosanitaire (ex. : Atrazine).
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Prévention
Pour diminuer les risques de phytotoxicité, il faut éviter les dérives sur les cultures lors de l’application, utiliser des jets dirigés au besoin, ne pas appliquer par temps venteux, respecter les consignes inscrites sur l’étiquette et bien nettoyer le pulvérisateur.
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Références et liens
Richard C. & Boivin G. (1994). Phytotoxicité des herbicides du pois. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 230. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch15-pois-haricot.pdf)

Shaner D.L. (Ed) (2014). Mesotrione. Dans Herbicide handbook. 10e éd. Weed science society of America, Lawrence, Kansas. p. 294-295.

https://cdn.sare.org/wp-content/uploads/20180325202504/Field-peas-A-Guide-to-Herbicide-Carryover-and-Herbicide-Efficacy.pdf

http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/00-062.htm

http://pr-rp.hc-sc.gc.ca/1_1/view_label?p_ukid=142657906

http://herbicidesymptoms.ipm.ucanr.edu/?selectedAI=157
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