Lorsqu’une température froide est combinée à une forte intensité lumineuse, nous pouvons supposer que les photosystèmes sont stimulés, mais pas les réactions enzymatiques qui y sont associées parce que celles-ci nécessitent une température minimale pour un bon fonctionnement. Dans ce cas, les chloroplastes s’oxydent et occasionnent des anomalies de coloration (jaunissement à blanchiment) du limbe. C’est la photooxydation. Lorsque c’est le cas, l’effet de ce facteur devrait être temporaire et les feuilles nouvellement formées ou en formation ne devraient pas présenter l’anomalie de coloration. Les problèmes liés à la température basse de l’air (froid) et une luminosité intense sont occasionnels et mineurs.

Feuille : présence de taches angulaires blanches à jaunes localisées à la marge, entre les nervures ou de façon symétrique. Parfois limbe déformé et gaufré.

Les dommages causés par le froid et une luminosité intense peuvent être confondus avec la chaleur et insolation (petites taches jaunes, aucune symétrie) et des dommages d’herbicides par le clopyralide (minuscules taches, marge souvent vert foncé).

Au printemps, les journées très ensoleillées et chaudes jumelées à des nuits très froides peuvent causer de tels symptômes.

Pour prévenir le froid sur les plants, l’utilisation de couvertures flottantes est recommandée.

Lambert L. (2007). Froid et écarts de température. Dans Guide des carences, désordres et problèmes de phytotoxicité du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 46-47.