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Les feuilles d’avoine ont une coloration jaune orangé. Elles sont regroupées en petits foyers au champ. Les tests de laboratoire ont confirmé la présence du virus de la jaunisse nanisante de l’orge.
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Généralités
La jaunisse nanisante de l'orge (BYDV -
Luteovirus) est la plus importante maladie virale des cultures céréalières. Elle affecte le blé, l’orge, l’avoine, le seigle, le maïs et plus de 100 espèces de graminées. L’avoine et l’orge sont sans contredit les céréales les plus sensibles, particulièrement de la levée jusqu’au stade 3 feuilles. Le virus n’est transmis que par les pucerons. Les symptômes s’expriment généralement lors d’un choc thermique, soit une période de chaleur succédant à une période fraîche. Les plants virosés sont prédisposés à l’infection par le champignon
Stagonospora avenae, responsable de la tache septorienne et à l’infection par le champignon
Cochliobolus sativus, responsable de la
mélanose (grains noirs). Au Canada, les épidémies surviennent chaque décennie dans une ou plusieurs provinces. Les pertes économiques sont les plus importantes après celles causées par la rouille. La maladie est toujours observée en foyer.
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Symptômes
Les symptômes de la jaunisse nanisante de l'orge sont variés et dépendent de différents facteurs, dont les conditions climatiques, le cultivar, le stade de développement, la souche virale, etc.
Feuille : différentes teintes (jaune, orange, brun, rouge) sont observées et débutent à la pointe des feuilles. Lorsqu’une augmentation du tallage est observée, les talles sont rabougries, les feuilles sont plus épaisses, plus rigides, plus courtes et plus dressées que les feuilles de plants sains.
Fleur : coulure potentielle.
Épi : stérilité partielle ou totale des épis ou épillets. Réduction du calibre et du nombre de grains par plante.
Plante entière : réduction ou augmentation du tallage. Rabougrissement et nanisme possibles.
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Ne pas confondre
Le virus de la jaunisse nanisante de l’orge peut être confondu avec des carences minérales, des symptômes causés par des facteurs environnementaux et d’autres maladies virales.
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Cycle vital/épidémiologie
Au Canada, cinq espèces de pucerons sont impliquées dans la transmission du virus. Les souches de virus sont nombreuses et certaines sont spécifiques aux pucerons tandis que d’autres sont transmises par les cinq espèces. Les souches de virus non spécifiques sont les plus virulentes. Les épidémies se font à partir des pucerons ailés, transportés par le vent, en provenance des États-Unis. Ces pucerons infectés transmettent le virus aux plantes saines par la sève en se nourrissant. Les pucerons se déplacent d’un plant infecté à un plant sain créant des foyers de la maladie et si la population de pucerons ailés est importante, l’entièreté du champ peut être infectée. Un puceron infecté le demeurera toute sa vie. Les symptômes se manifestent plus de deux semaines après l’infection.
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Méthodes de lutte
La jaunisse nanisante peut être contrôlée en utilisant des cultivars tolérants. Depuis 1985, l’avoine offre une bonne tolérance au BYDV en plus d’avoir d’excellentes propriétés agronomiques. Les semis hâtifs permettent d’avoir des plants plus âgés, donc moins succulents lors de l’arrivée des pucerons. Les repousses de céréales sont des plantes réservoirs à éliminer. Les traitements insecticides sont disponibles, mais non rentables.
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Références et liens
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