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  1. Virus du bruissement du tabac (TRV) - Aneilema
  2. Tobacco rattle virus (TRV)

Taches en anneaux sur feuille d'aneilena

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

Information reliée à l'image
Une feuille d’aneilena (cv 'Papuawa') montre de nombreux anneaux concentriques blancs à la face supérieure. Les symptômes affectent tous les niveaux de feuille. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus du bruissement du tabac (TRV).
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Généralités
Le virus du bruissement du tabac (TRV - Tobravirus) est très répandu. Il peut infecter plus de 400 espèces de plantes réparties dans au moins 50 familles. Il affecte surtout les plantes à bulbe ou à corme (crocus, cyclamen, jonquille, glaïeul, lis, tulipe, etc.), des plantes herbacées (astilbe, cœur saignant, épimède, pétunia, pivoine, etc.) et quelques cultures légumières (betterave, épinard, haricot, poivron et pomme de terre). Il est à l’origine de maladies graves chez la jonquille (marbrure), la tulipe (stries noires), le lis (enroulement), le glaïeul (échancrure foliaire) et la pomme de terre (nécrose annulaire). Chez l’aneilena, ce virus est occasionnel et sévère. Un plant d’aneilena peut montrer un mélange de feuilles saines et infectées. Le virus est transmis essentiellement par des nématodes du sol, mais également par les semences et les inoculations mécaniques par la salive (outils, greffage). Les mauvaises herbes sont des réservoirs importants des nématodes vecteurs. La maladie est observée surtout en pépinière et dans les plantations.
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Symptômes
Les symptômes du virus du bruissement du tabac varient en fonction de l'hôte, de la virulence du virus et des conditions environnementales. Sur les plantes ornementales, les symptômes communs sont présentés ici.
 
Feuille : présence d’anomalies de coloration variées (jaunissement, rougissement, noircissement) qui se manifestent sous la forme de motif de « feuille de chêne », de mouchetures, de taches en anneaux, de stries ou de lignes. Des déformations et des nécroses sont parfois observées.
 
Racine : boursouflure et déformation causées par les piqures de nématodes.
 
Plant : affaiblissement, dépérissement et diminution de la durée de vie des plants.
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Ne pas confondre
Les symptômes du TRV peuvent être confondus avec ceux du virus des taches en anneaux du tabac (TRSV) qui sont similaires.
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Cycle vital/épidémiologie
Le TRV est transmis par plusieurs espèces de nématodes appartenant aux genres Trichodorus spp. et Paratrichodorus spp. qui causent des racines déformées. Ce sont des nématodes ectoparasites obligatoires qui vivent dans le sol durant plusieurs mois, voire plusieurs années. Ils se multiplient sur de nombreuses espèces de mauvaises herbes. Lors de leur alimentation, le corps des nématodes reste dans le sol, seul le stylet pénètre dans la cellule des racines. Des sols chauds et humides favorisent la multiplication rapide et le développement de ces nématodes. Des dommages sévères sont répertoriés lorsque les bulbes sont cultivés en sol sableux ou à texture grossière.
 
Les nématodes des racines déformées se reproduisent en l'absence d'activité sexuelle. Les nématodes femelles pondent leurs œufs dans le sol sans activité sexuelle et les nématodes mâles sont rarement détectés. Les nématodes ont six stades de développement soit un stade œuf, quatre stades juvéniles (larvaires) (J1 à J4) et un stade adulte. Tous les stades ont la forme d’un ver, sont mobiles (sauf stade œuf) et sont observés dans le sol. Au printemps, les œufs permettent le développement du stade juvénile 1 (J1) dans l’œuf qui libère éventuellement le stade juvénile 2 (J2) dans le sol. Les J2 à J4 et les adultes sont produits dans le sol et migrent vers les racines lorsque des exsudats racinaires sont émis.
 
La transmission du virus aux plantes ornementales saines passe par quatre étapes distinctes: l’acquisition, l’absorption, la rétention et la transmission. Au début du cycle d'alimentation, les nématodes des racines déformées pénètrent dans les cellules du méristème apical des racines, des radicelles et des poils absorbants des plantes infectées en utilisant un onchiostyle qui est un stylet courbé et solide. Tous les autres nématodes parasites des plantes ont des stylets droits et creux. Les nématodes des racines déformées utilisent leur onchiostyle comme un poignard pour percer des trous dans les cellules végétales. Les nématodes sécrètent ensuite un matériau à partir de sa salive qu’ils injectent dans la cellule perforée. Ce matériau durcit et agit comme une paille permettant aux nématodes de prélever et d'ingérer le contenu cellulaire à travers le tube d’alimentation. Après s'être nourri d'une cellule individuelle, les nématodes continueront à se nourrir d'autres cellules, laissant les anciens tubes d'alimentation derrière eux et en formant de nouveaux dans chaque cellule dont ils se nourrissent. C’est durant cette période que les nématodes acquièrent le virus. Les nématodes juvéniles et adultes peuvent acquérir les particules virales. Le virus peut demeurer dans les nématodes pendant des années (rétention). Finalement, les nématodes infectieux commencent son cycle d'alimentation sur des plantes saines et le virus est transféré dans une nouvelle cellule, complétant ainsi la transmission du virus. Le cycle vital des nématodes des racines déformées est assez court, il ne dure que 16 jours à 29 °C, mais il est plus long à des températures plus froides.
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Méthodes de lutte
Pour prévenir le développement du TRV, il faut se procurer du matériel végétal sain ou certifié, inspecter soigneusement les racines des plantes avant la plantation et contrôler les mauvaises herbes. Faire identifier et dénombrer les nématodes dans des échantillons de sols, particulièrement les sols sableux et les loams sableux, ou les tissus végétaux en acheminant un échantillon au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ. Éliminer et détruire les plants suspects et planter dans des champs ou des zones sans antécédents de la maladie. Dans les zones infestées par les nématodes, utiliser des plantes non hôtes (phlox annuel, œillet, zinnia et en champ, luzerne et orge). En champ, une rotation de 2 à 3 ans avec la luzerne ou l’orge permet d’abaisser considérablement la population des nématodes. Ces plantes sont infectées par le nématode mais sont immunisées contre le TRV. Désinfecter les outils. Éviter de transporter du sol d’un champ à l’autre par l’équipement. Ces nématodes descendent jusqu’à une profondeur de 80 à 100 cm dans le sol, limitant l’efficacité des fumigants.
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Références et liens
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