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Sur une feuille de zucchini, présence d’une mosaïque jaune et vert pâle répartie uniformément sur toute la surface du limbe. Les symptômes sont présents sur les feuilles terminales seulement. Les tests de laboratoire ont révélé la présence d’un complexe viral constitué du virus de la mosaïque du concombre (CMV) et d’un virus appartenant au groupe des Potyvirus. La productrice mentionne que les symptômes sont apparus graduellement au champ et que 50 % des plants sont touchés.
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Généralités
Le virus de la mosaïque du concombre (CMV - Cucumovirus) est très répandu et polyphage. Il peut infecter plus de 1 200 espèces de plantes mono et dicotylédones. Il est considéré comme le virus le plus destructeur des cucurbitacées et à l’origine de maladies graves chez certaines plantes ornementales (plantes à bulbes (glaïeul, lis, tulipe, narcisse, dahlia), anémone, calibrachoa, pélargonium, violette, etc.). Les plantes de la famille des solanacées sont également très sensibles, tout comme les plantes produites végétativement par bouturage. Le CMV est fréquent et sévère.
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Symptômes
Les symptômes sont très variables et sont fonction de la souche de virus, de la culture et du stade de développement de la plante au moment de l’infection. Parmi les symptômes les plus fréquemment observés, il y a :
Feuille : présence de mosaïques, de marbrures, de taches (jaunes, nécrotiques), d’anomalies de coloration, de déformations, de gaufrage, de réduction du limbe ou d’enroulement de la marge des feuilles.
Fleur : présence d’anomalie de coloration.
Fruit : présence de marbrures, d’anomalies de coloration et de déformations (aspect verruqueux). Parfois peu de fruits sont noués.
Tige : les entre-nœuds peuvent être courts, la tige déformée et elle peut flétrir et mourir.
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Ne pas confondre
En général, chez les cucurbitacées, les symptômes de CMV peuvent être confondus avec des carences minérales.
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Cycle vital/épidémiologie
Le CMV est transmis essentiellement par plusieurs espèces de pucerons selon le mode non persistant, ce qui signifie que le virus ne se multiplie pas à l’intérieur du vecteur et qu’il est transmis uniquement par le stylet du puceron. Les pucerons transmettent la maladie d’un plant infecté à un plant sain en se nourrissant sur lui pendant moins d’une minute. Des mauvaises herbes servent de plantes-réservoirs. Parmi les plus susceptibles, il y a l’
asclépiade de Syrie (
Asclepias syriaca), la
linaire vulgaire (
Linaria vulgaris) et la
cuscute (
Cuscuta spp.). Les mauvaises herbes infectées montrent rarement de symptômes.
Le virus est systémique et peut être transmis par la sève présente sur les outils ou les travailleurs. Les semences sont parfois porteuses du virus. Les symptômes apparaissent entre 4 et 14 jours après l’infection, selon l’âge de la plante. Ils se développent rapidement à des températures se situant entre 26 et 32 °C. Les symptômes sont plus prononcés sur les plantes exposées aux jours courts (automne et hiver) et à une faible luminosité.
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Méthodes de lutte
Le contrôle de ce virus est assuré par une lutte constante et efficace contre les mauvaises herbes (extérieur, intérieur et autour des serres). Éviter de juxtaposer des cultures sensibles au CMV. Des paillis réfléchissants diminueraient les populations de pucerons. Laver et désinfecter fréquemment les mains, les outils et les vêtements de travail. Éliminer et détruire les plants suspects. L’utilisation d’insecticide n’est pas recommandée, car le produit chimique n’agit pas assez rapidement sur les pucerons pour l’éviter l’inoculation du virus. Recourir à des cultivars résistants lorsque disponibles. En serre, en plus de certaines méthodes énoncées précédemment, les pièges jaunes permettent de dépister les populations de puceron.
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Références et liens
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