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  1. Virus Y de la pomme de terre (PVY) - Tomate
  2. Potato virus Y (PVY)

Mosaïque sur foliole de tomate

Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

© Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection - MAPAQ

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Une vue rapprochée d’une foliole de tomate de serre (cv 'Trust') montre une mosaïque jaune et vert pâle débutant dans la partie basale de la foliole. Des brûlures discrètes sont visibles dans les zones avec des anomalies de coloration. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus Y de la pomme de terre (PVY).
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Généralités
Le virus Y de la pomme de terre (PVY - Potyvirus) est un des virus les plus importants de la pomme de terre et autres solanacées cultivées (tomate, tabac et poivron) ou mauvaises herbes. Les mauvaises herbes (Solanum spp. et Physalis spp.) sont d’importants réservoirs pour ce virus. Il est présent dans toutes les régions productrices de pommes de terre et autres solanacées. Le PVY infecte près de 350 espèces végétales, la majorité étant des plantes ornementales ou des solanacées. Au Canada, le PVY est observé chez la tomate depuis le début des années 90. Il cause beaucoup plus de dommages dans les régions chaudes que les régions tempérées.
 
Chez la tomate, la plupart des infections par le PVY sont causées par des souches communes ou ordinaires du virus (potato PVYo), des souches nécrotiques (potato PVYn) ou des souches qui ne sont pas issues de la pomme de terre (nonpotato PVYnp). Lorsque le PVY est combiné à d’autres virus transmis par les pucerons (ex. : Cucumber mosaic virus (CMV), Tomato mosaic virus (ToMV) et le Tobacco etch virus (TEV)), les dommages sont plus sévères. Les plants doublement infectés à un jeune âge produisent rarement des fruits de qualité. Chez la tomate, le PVY n’est pas transmis par la semence et les fruits ne sont pas affectés.
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Symptômes
Les symptômes sont fonction de la souche de virus, des cultivars de tomate, de l’âge de la plante et des facteurs environnementaux.
 
Feuille : présence d'une mosaïque légère à modérée, jaune à vert pâle, qui n'est pas délimitée par les nervures. Les feuilles terminales sont généralement les plus affectées. Présence de déformations (gaufrage léger, enroulement) et de taches nécrotiques qui sont en fait une réaction au virus. Parfois noircissement des nervures ("vein banding"). Au champ, les mosaïques peuvent être plus sévères. Les vieilles feuilles montrent des zones mortes, brun foncé, sur le limbe et du jaunissement le long des nervures. Les feuilles terminales peuvent montrer des brûlures sévères et dans plusieurs cas, toutes les folioles sont affectées. Elles montrent également des déformations légères (gaufrage, enroulement) et une mosaïque moyenne. Les pétioles portent des stries nécrotiques longitudinales rougeâtres et ils sont souvent tordus, ce qui donne à la plante une apparence flétrie.
 
Tige : dans les cas sévères, présence de stries longitudinales rougeâtres.
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Cycle vital/épidémiologie
En zone tempérée, la pomme de terre est un réservoir important du PVY pour la tomate et le poivron. Au champ, le virus Y de la pomme de terre hiverne dans les volontaires et quelques mauvaises herbes des solanacées. Il est facilement transmis par inoculation de la sève. Les vecteurs sont les pucerons et les inoculations mécaniques. Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) est le principal vecteur et le plus efficace parmi les espèces qui transmettent le PVY. Les pucerons acquièrent le virus des plants infectés ou des repousses infectées de pomme de terre ou autres solanacées et transmettent le virus à des plants sains de tomate. Une fois le virus inoculé, les pucerons doivent se nourrir de nouveau sur des plants infectés pour acquérir le virus et poursuivre la propagation (mode de transmission non persistante). Le virus est propagé sur de longues distances par les pucerons ailés.
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Méthodes de lutte
Pour contrôler le virus Y de la pomme de terre, il faut utiliser des transplants certifiés exempts de maladie et supprimer les plants, les mauvaises herbes et les repousses infectées de tomate ou autres solanacées. Il faut éviter de cultiver la tomate à proximité d’autres solanacées, particulièrement le poivron et la pomme de terre ou en rotation avec ces cultures. Minimiser la transmission mécanique lors des opérations culturales (outils de taille, éviter les bris aux plants lors des traitements phytosanitaires, du passage de la machinerie, etc.). Dépister régulièrement les pucerons. L’emploi d’insecticides de contact et systémique a une certaine action sur les pucerons aptères, qui se déplacent d’un plant à l’autre sur la rangée, mais n’a pas d’impact sur les pucerons ailés qui propagent le virus d’un champ à l’autre. La transmission rapide du virus aux plants de tomate sains n’est pas suffisamment longue pour que l’insecticide agisse sur le puceron. Aux États-Unis et en Europe, l’application d’une huile minérale chaque semaine permettrait de réduire la propagation du virus. En serre et dans les pépinières de transplants, des mesures sanitaires strictes doivent être mises en place pour permettre de limiter le développement et la propagation des virus.
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Références et liens
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Potato virus Y. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 86-88.

http://203.64.245.61/web_crops/tomato/PVY.pdf

http://www.aces.edu/pubs/docs/A/ANR-0879/ANR-0879.pdf

http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/hort/news/hortmatt/2014/08hrt14a2.htm
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