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Le limbe des folioles de haricot montre une mosaïque jaune-vert accompagnée de quelques taches d’un jaune brillant. Le limbe est gaufré par endroit. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de virus appartenant au groupe des Potyvirus.
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Généralités
Le groupe des Potyvirus comprend plus de 200 virus. Au Canada, les deux principaux Potyvirus observés chez le haricot sont la mosaïque commune du haricot (BCMV) et la mosaïque jaune du haricot (BYMV). Le BCMV affecte surtout le haricot commun, le haricot sec et plusieurs espèces du genre Phaseolus tandis que le BYMV affecte différentes légumineuses (haricot, pois, luzerne, trèfle, etc.). Les maladies virales sont occasionnelles, mais causent des dommages sévères d’une grande importance économique. Les symptômes apparaissent généralement en foyer une à deux semaines après l’inoculation. Chez le haricot, des pertes de rendement sont enregistrées lorsque la qualité des gousses et des grains est affectée.
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Symptômes
La diversité des symptômes varie selon la souche de virus, l’hôte, le stade de développement de la plante lors de l’infection et des facteurs environnementaux. Voici les principaux symptômes rapportés.
Feuille : chez le BCMV, présence de mosaïque jaune-vert qui varie en intensité, avec ou sans malformation (enroulement des feuilles vers le bas, gaufrage), points ou taches jaunes, verdissement foncé sur et autour des nervures. Des marbrures et des malformations sur les cotylédons sont des signes d’une infection par la semence. Chez le BYMV, présence de mosaïque jaune-vert souvent accompagnée de taches d’un jaune brillant, petites taches jaunes (1 à 3 mm de diamètre) qui se regroupent pour causer un jaunissement généralisé des feuilles, malformation (enroulement des feuilles vers le haut, gaufrage), taches nécrotiques et nécroses des nervures et de l’apex.
Gousse : chez le BCMV, moucheture vert pâle, malformation légère et absence de grains lors d’une infection précoce. Les gousses sont peu nombreuses et petites. Elles sont parfois couvertes de petites taches vert foncé et parviennent à maturité plus tardivement que les gousses non infectées. Chez le BYMV, les gousses sont marbrées, déformées et plus petites.
Racine : chez le BCMV, présence de taches noires dépressives sur l’épiderme. Les symptômes racinaires apparaissent lorsque les plantes sont infectées au début de leur croissance.
Plant : dans les deux cas, la vigueur des plants est réduite, les plants sont rabougris, prennent un aspect buissonnant, car les entrenoeuds sont courts et il y a peu de ramifications latérales des tiges. Dans le cas du BYMV seulement, flétrissement et sénescence précoce.
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Ne pas confondre
Les symptômes causés par le BCMV et le BYMV peuvent être confondus entre eux et avec ceux du virus de la mosaïque du concombre (CMV).
Le BCMV peut être confondu avec les symptômes d’une phytotoxicité par les herbicides.
Les symptômes du BYMV peuvent être confondus avec ceux du CYVV (virus des nervures jaunes du trèfle), mais les symptômes sur les gousses sont beaucoup plus sévères dans le cas du CYVV.
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Cycle vital/épidémiologie
Le BCMV a une distribution mondiale, car il est transmis par les semences contrairement au BYMV qui ne l’est pas. Ces virus sont également transmis par plusieurs espèces de pucerons selon le mode non persistant, ce qui signifie que le virus ne se multiplie pas à l’intérieur du vecteur et qu'il est transmis uniquement par le stylet du puceron. Les pucerons transmettent la maladie d’un plant infecté à un plant sain en se nourrissant sur lui pendant moins d’une minute. Les autres modes de transmission incluent le pollen et l’inoculation mécanique, car le virus est systémique et peut être transmis par la sève présente sur les outils, la machinerie ou les travailleurs. Le BYMV est également transmis par quelques plantes ornementales, dont le glaïeul et les mauvaises herbes vivaces qui assurent également sa survie hivernale.
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Méthodes de lutte
Pour limiter la propagation des virus, il faut utiliser des semences certifiées exemptes de virus, mais la méthode la plus efficace consiste à employer des cultivars qui sont résistants à un ou plusieurs gènes lorsqu’ils sont disponibles. Éliminer les plantes virosées, les volontaires, les mauvaises herbes et les plantes susceptibles d’attirer les pucerons en champ et contrôler les pucerons vecteurs. Éviter de cultiver le haricot près des champs de glaïeul ou de légumineuses vivaces comme le mélilot (Melilotus spp.). Dans la lutte aux Potyvirus, il est important de considérer le moment du semis en champ afin d’éviter les populations importantes de puceron, surtout lors de leur migration.
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Références et liens
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