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Un plant de haricot est rabougri et peu développé. Les entrenoeuds sont courts et les feuilles sont petites et déformées (bosselées, marge courbée vers le haut ou le bas). Certaines feuilles montrent une mosaïque jaune-vert. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque du concombre (CMV).
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Généralités
Le virus de la mosaïque du concombre (CMV - Cucumovirus) est très répandu et polyphage. Il peut infecter plus de 1 200 espèces de plantes mono et dicotylédones. Il est considéré comme le virus le plus destructeur des cucurbitacées et à l’origine de maladies graves chez certaines plantes ornementales (plantes à bulbes (glaïeul, lis, tulipe, narcisse, dahlia), anémone, calibrachoa, pélargonium, violette, etc.). Chez le haricot et quelques légumes, seulement une souche spécifique du virus peut causer la maladie. Le CMV est fréquent et sévère chez le haricot. La qualité des gousses et les rendements sont diminués lorsque l’infection survient tôt en saison. Les plants peuvent reprendre une croissance presque normale si l’infection a lieu après la floraison. Les plants de haricot situés en bordure du champ ou dans les premières rangées sont infectés en premier. Les pertes de rendement sont élevées et souvent totales.
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Symptômes
Les symptômes sont très variables et sont fonction de la souche de virus, de la variété de haricot et du stade de développement de la plante au moment de l’infection. Les symptômes foliaires sont plus évidents lorsque l’infection se produit avant la floraison. Parmi les symptômes les plus fréquemment observés, il y a :
Feuille : au début, les feuilles sont courbées vers le bas (épinastie) et une mosaïque est observée sur quelques feuilles. Les feuilles développent plus tard une mosaïque jaune-vert, du gaufrage, un enroulement de la marge des feuilles, des déformations sévères et une rugosité le long des nervures (aspect de "zipper").
Fleur : avortement potentiel ou développement anormal.
Gousse : les gousses sont courbées et tachetées. Diminution du calibre des gousses.
Tige : déformation, entre-nœuds courts, flétrissement potentiel et mortalité.
Plant : faible développement ou rabougrissement en forme de buisson. Les plants sont moins productifs.
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Ne pas confondre
Les symptômes du virus de la mosaïque du concombre peuvent être confondus avec des dommages de phytotoxicité causés par les herbicides et avec les virus de la mosaïque commune du haricot (BCMV) et de la mosaïque jaune du haricot (BYMV).
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Cycle vital/épidémiologie
Le CMV est transmis essentiellement par plusieurs espèces de pucerons selon le mode non persistant, ce qui signifie que le virus ne se multiplie pas à l’intérieur du vecteur et qu’il est transmis uniquement par le stylet du puceron. Les pucerons transmettent la maladie d’un plant infecté à un plant sain en se nourrissant sur lui pendant moins d’une minute. Chez le haricot, les espèces de pucerons les plus efficaces pour transmettre le CMV sont le
puceron du soya (
Aphis glycines), le puceron jaune du trèfle (
Therioaphis trifolii) et à un degré moindre, le puceron vert du pois (
Acyrthosiphon pisum). Le CMV peut hiverner dans plusieurs plantes vivaces et mauvaises herbes. Des mauvaises herbes servent de plantes-réservoirs. Parmi les plus susceptibles, il y a l’
asclépiade de Syrie (
Asclepias syriaca), le
pourpier potager (
Portulaca oleracea ) et la
stellaire moyenne (
Stellaria media). Les mauvaises herbes infectées montrent rarement des symptômes. Le virus est systémique et peut être transmis par la sève présente sur les outils ou les travailleurs. Les semences sont parfois porteuses du virus.
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Méthodes de lutte
Le contrôle de ce virus est assuré par l’utilisation de semences certifiées et une lutte constante et efficace contre les mauvaises herbes. Près des champs à cultiver en haricot, les mauvaises herbes vivaces devraient être supprimées à priori, car le virus est dispersé tôt au printemps par les pucerons qui visitent en premier les mauvaises herbes vivaces infectées. Éviter de juxtaposer des cultures sensibles au CMV, surtout la luzerne. Planter en bordure des champs de haricot des cultures moins attractives pour les pucerons (ex. : maïs). Des paillis réfléchissants diminueraient les populations de pucerons. Laver et désinfecter fréquemment les mains, les outils et les vêtements de travail. Éliminer et détruire les plants suspects. L’utilisation d’insecticide n’est pas recommandée, car le produit chimique n’agit pas assez rapidement sur les pucerons pour l’éviter l’inoculation du virus. Il n’y a pas de variétés de haricot totalement résistantes au CMV. Dans la lutte à ce virus, il est important de considérer le moment du semis du haricot au champ afin d’éviter les populations importantes de pucerons, surtout lors de leur migration.
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Références et liens
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